Gabon : Maganga Moussavou réclame la dissolution de la Garde Républicaine, quel hypocrisie et opportunisme déconcertants

Dans une diatribe récente, Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien vice-président de la république et actuel président du PSD, s’est aventuré sur un terrain glissant en appelant à la déchéance de la garde républicaine. Sous prétexte de réformer les institutions, ses mots n’étaient qu’une lame pointée vers l’ancien président, Oligui Nguema. Mais derrière cette rhétorique, se cache une hypocrisie impardonnable, une manipulation des faits et une malhonnêteté intellectuelle flagrante.

Maganga Moussavou semble oublier son propre passé trouble, une période où il était lui-même au sommet de la pyramide du pouvoir et se nourrissait grassement des fruits du pillage des caisses de l’État. Accompagné de Sylvia Bongo et de leur clique, il a participé activement à un complot visant à cacher la vérité au peuple gabonais sur l’état de santé du président Ali Bongo. Cette trahison, ce mensonge d’État, ont plongé le pays dans une crise politique sans précédent. Comment alors peut-il se draper dans une prétendue vertu intellectuelle et parler d’honnêteté ?

Ses attaques contre la garde républicaine sont non seulement mal avisées mais également teintées d’une profonde ironie. Pendant son règne en tant que vice-président, il a bénéficié du soutien inconditionnel de cette même institution qu’il condamne aujourd’hui. Si Omar Bongo et Ali Bongo ont pu maintenir leur emprise sur le pouvoir, c’est en grande partie grâce à cette garde républicaine qu’il dénonce aujourd’hui avec tant d’aplomb.

Sa proposition de dissoudre la garde républicaine et de la reconstituer avec d’autres corps est aussi simpliste que naïve. Est-ce là le fruit d’une réflexion approfondie ou simplement une tentative désespérée de se dédouaner de ses propres méfaits passés ?

Il est grand temps que Maganga Moussavou regarde dans le miroir de l’honnêteté intellectuelle avant de jeter des pierres à ceux qu’il accuse. Ses paroles ne sont pas celles d’un intellectuel éclairé mais celles d’un opportuniste désespéré, cherchant à se racheter une conduite dans les ruines fumantes de son propre passé politique.

En fin de compte, le peuple gabonais ne sera pas dupe. Les actions passées de Maganga Moussavou le condamnent bien plus sévèrement que ses paroles actuelles. Il est temps pour lui de faire preuve de véritable humilité et de reconnaître sa propre responsabilité dans les maux qui affligent aujourd’hui le Gabon.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *