Hier, samedi 27 mai, dans le quartier de Kinguélé, dans le cadre d’une tournée de prise de contact avec la population gabonaise en vue des prochaines élections présidentielles, l’opposant Zibi Bertrand a été contraint d’abandonner son discours dans la zone appelée Mitsogo. Cette décision a été justifiée par le prétexte insidieux selon lequel les habitants de cette zone n’accepteraient pas qu’un seul opposant foule leur sol pendant toute la campagne présidentielle, de peur de mécontenter les représentants du PDG, le parti politique au pouvoir, qui a promis de goudronner la route menant à leur fief.
Contraint de faire ses bagages pour tenir son meeting ailleurs dans ce quartier, qui est pourtant réputé être un bastion de l’opposition, Bertrand Zibi a dû se replier vers un autre lieu.
C’est en rentrant chez lui, à la fin de cette deuxième tentative qui a tout de même été couronnée de succès, que le véhicule de l’ancien député a été pris en embuscade par une vingtaine de voyous se réclamant du camp d’Ali Bongo. Ils ont lancé des projectiles contre les vitres de la voiture du candidat.
Grâce à la promptitude et au courage des membres de la sécurité du candidat Zibi Bertrand, celui-ci ainsi que son équipe ont pu être extraits de la zone.
Zibi Bertrand devant son véhicule caillace
Cet acte de violence doit absolument être réprimandé par les autorités, qui doivent identifier les auteurs et les punir sévèrement afin d’éviter que le Gabon ne replonge dans une spirale de violence, similaire à celle de 2016 où des dizaines de victimes ont été déplorées. Cette affaire est actuellement pendante devant les tribunaux de la CPI et l’État gabonais doit y répondre.
Malgré la colère manifeste de ses partisans, qui souhaitent se rendre à Kinguélé pour régler leurs comptes avec ceux qui ont attaqué leur leader, ce dernier, restant attaché à la légalité et prônant la paix, a préféré laisser à ses avocats en France et en Angleterre le soin d’engager des poursuites judiciaires à cet effet.
Les attaques violentes contre des personnalités politiques, comme celle subie par Zibi Bertrand, sont inacceptables et mettent en péril la stabilité du pays. Les autorités doivent identifier les coupables et les traduire en justice pour éviter toute spirale de violence. En privilégiant les voies légales, Zibi Bertrand envoie un message fort en faveur de la paix et de la justice. Il est impératif que l’affaire soit traitée sérieusement, et que le Gabon reste engagé dans le respect de l’État de droit.