Depuis près de 60 ans, le Gabon a été marqué par une succession de régimes sans partage, principalement les Bongo et leurs alliés. Cette période a laissé le pays dans un état de désolation, malgré ses ressources naturelles abondantes. L’enrichissement illicite, l’accaparement des richesses nationales, et la négligence en matière d’infrastructures de base ont conduit à la déchéance économique et sociale actuelle. Le gouvernement de transition actuel, dirigé par Oligui Nguema, est confronté à un défi monumental : restaurer les institutions, organiser des élections libres et transparentes, et préparer le terrain pour un gouvernement capable de relancer l’économie gabonaise. Cependant, la population a est inondée de promesses grandioses, allant de la subvention allouée à la presse gabonaise qui doit passer de 127 millions à 500 millions, y compris la fourniture de 2 véhicules par organe de presse, à la construction de routes, de logements, à la création d’infrastructures routières majeures et à la création d’emplois pour les chômeurs, ainsi que d’autres bonnes initiatives.
Les patrons d’organes de presse attendent leur dotation en véhicules promise par le chef de la transition
Bien que l’ambition de satisfaire les besoins du peuple soit compréhensible, il est impératif de garder à l’esprit que le rôle du gouvernement de transition est temporaire. Sa principale mission est de restaurer les institutions pour préparer le terrain à un gouvernement élu démocratiquement. La situation économique fragile du Gabon, avec des dettes nationales et internationales, rend l’accomplissement de ces promesses difficiles, voire impossibles.
Les gabonais attendent l’accès tant attendu aux conditions d’accessibilité aux logements sociaux afin de sortir de leur précarité
La découverte de dizaines de milliards chez les proches au président déchu ne représente qu’une fraction des ressources nécessaires pour réaliser de tels projets grandioses. De plus, il semble que peu d’efforts soient faits pour rapatrier les fonds détenus à l’étranger par l’ancienne élite au pouvoir, des fonds qui pourraient contribuer à la relance du pays.
Il est important de se rappeler que promettre plus que ce que l’on peut réaliser peut compromettre la confiance du peuple. Alors que le Gabon a un besoin urgent de réformes et de priorités claires pour sortir de son état de crise, il est crucial que le gouvernement actuel se concentre sur sa mission première : restaurer les institutions et créer un environnement propice à des élections libres et équitables. Les promesses grandioses ne doivent pas occulter cette tâche cruciale, car l’avenir du Gabon est en jeu.