À l’approche de chaque élection, les partisans du PDG (Parti Démocratique Gabonais) usent d’une stratégie bien connue pour séduire les jeunes électeurs : la promesse d’un emploi en échange de leur enrôlement et de leur vote. Mais il est temps que la jeunesse gabonaise refuse de tomber dans ce piège perfide. Les promesses d’emplois faites par Ali Bongo au cours des dernières années se sont avérées être une illusion, laissant des milliers de jeunes diplômés dans un chômage persistant, contraints de dépendre de leurs parents ou de petits emplois précaires. Cette situation est tout simplement inacceptable.
Les chiffres de la Banque mondiale révèlent que les jeunes Gabonais sans emploi représentent 40% de la population, parmi lesquels se trouvent de nombreux diplômés confrontés à un chômage de longue durée. Cette réalité est alarmante, car elle souligne l’absence d’une politique économique visant réellement la création d’emplois durables au cours des 14 dernières années. Au contraire, la stratégie consistant à confier la majorité de notre économie (80% de la forêt, les ports minéralier et marchand, l’Aéroport de Libreville, la zone de Nkok, les infrastructures) à des entreprises asiatiques telles qu’Olam, sans exiger d’elles le paiement des taxes et impôts, non seulement ne favorise pas la création d’emplois, mais engendre également leur destruction. Il est évident que ces sociétés privilégient l’importation de main-d’œuvre étrangère plutôt que d’offrir des opportunités d’emploi aux jeunes Gabonais.
Si la jeunes Gabonais, cède à la tentation de lui accorder un troisième mandat par son vote, elle condamne ses chances de trouver un emploi à jamais. Il serait donc temps pour cette jeunesse de mettre un terme à cette manipulation électorale et qu’elle s’affirme en tant que force consciente et éclairée de la société gabonaise. Plutôt que de succomber aux promesses vides de sens, elle doit exiger des politiques économiques cohérentes qui favorisent véritablement la création d’emplois pour la jeunesse. Unie, elle peut refuser d’être abusés et travailler pour un avenir où ses compétences et ses talents sont pleinement reconnus et valorisés.
Par Rhonny Starr Biyong
Source : JVL 10/06/023