La situation est grave à Essassa, dans la zone dite « Angélique Ngoma », où les habitants assistent impuissants à la destruction de leurs terres et de leurs moyens de subsistance. Les agents du cadastre, armés de bulldozers, ont récemment rasé des plantations biologiques et menacent de détruire les élevages de ces Gabonais, installés dans la région depuis plusieurs décennies. Ce qui se joue là-bas n’est pas seulement une violation des droits fonciers des habitants, mais un véritable massacre écologique et social qui ne saurait perdurer sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema.
Depuis des années, ces populations avaient transformé cette zone hostile en un espace agricole biologique, exempt de pesticides et d’engrais chimiques, une rareté dans le pays. Leur projet de culture et d’élevage respectueux de l’environnement faisait d’eux des pionniers dans la lutte contre la dégradation écologique. Mais aujourd’hui, tout cela est en train de disparaître, broyé par les bulldozers du cadastre, qui ne leur ont laissé aucune chance de s’exprimer ou de se défendre.
Broyé par les bulldozers du cadastre, ci-dessous , les plantations et vergers des populations d’Essassa zone Angélique Ngoma .
Ce qui est encore plus révoltant, c’est que ces habitants ont été qualifiés de « squatters » , rejetant ainsi toute possibilité de compensation ou de reconnaissance de leurs droits. Comment peut-on traiter de squatters des Gabonais qui, pour certains, possèdent des documents en attente de titre foncier ? La décision d’attribuer seulement 500 à 750 m² à chaque propriétaire, après avoir détruit plusieurs hectares de terres cultivées, est une insulte non seulement à leur travail, mais aussi à leur dignité.
Cette injustice rappelle de façon frappante les méthodes brutales de l’ancien régime Bongo, où les populations étaient délogées sans préavis ni compensation, sous le couvert de projets de développement souvent opaques et injustes. En période de transition, alors que le Président Oligui Nguema prône la restauration de l’honneur et de la dignité du peuple gabonais, comment peut-on tolérer de telles pratiques ?
L’urgence est palpable, et c’est au Président Oligui qu’il revient de stopper ce massacre, car il en va de la crédibilité de son engagement envers le peuple. Essassa est le théâtre d’un sabotage orchestré par des collaborateurs qui n’ont aucun scrupule à utiliser les mêmes méthodes despotiques que celles du régime précédent, ternissant ainsi la relation de confiance que le Président tente d’établir avec les Gabonais.
Qualifiés de »squatters », le ministre souhaite ainsi rejeter toute possibilité de compensation ou de reconnaissance des droits de ces habitants. Une injustice que ces hommes et femmes refusent d’accepter, quoi qu’il advienne.
Monsieur le Président, les habitants d’Essassa n’en peuvent plus. Ils ont besoin d’un soutien immédiat et concret. Cette zone, riche en potentiel écologique, pourrait devenir un modèle pour tout le pays, mais cela ne sera possible que si ces pratiques destructrices sont immédiatement arrêtées. L’heure est grave, et il est de votre devoir d’agir.
Restaurer l’honneur et la justice, voilà la promesse de ce gouvernement de transition. Il est impératif que les autorités cessent de traiter ces citoyens comme des intrus et reconnaissent leurs droits fonciers et leurs efforts écologiques. Il en va non seulement de leur avenir, mais aussi de celui du Gabon tout entier, qui ne peut se permettre de perdre de tels pionniers dans la protection de l’environnement.
Monsieur le Président Oligui, il est encore temps d’intervenir et de rectifier cette injustice.