Un rédacteur gabonais relate les épreuves subies par une journaliste camerounaise à l’aéroport de Libreville.
Récit :
« Marielou Simo, une journaliste camerounaise, s’est vue refuser l’entrée sur le territoire gabonais par la Police de l’Air et des Frontières (PAF), alors qu’elle se rendait à Libreville pour une formation sur le journalisme environnemental et le datajournalisme.
Les faits ont eu lieu du lundi au mardi 4 avril 2023 à l’aéroport de Libreville, où elle est arrivée par un vol de la compagnie Afrijet vers 16 heures.
Au poste de contrôle de la PAF, elle a déclaré sa profession et le but de sa visite au Gabon, tout en présentant son billet d’avion et sa réservation d’hôtel.
Cependant, elle n’a pas été autorisée à entrer sur le territoire et on lui a demandé de contacter une personne de confiance, qui se trouvait être le rédacteur de cet article.
Ce dernier s’est rendu sur place pour enquêter sur la situation et a rencontré un lieutenant compréhensif qui procédait à des vérifications.
Après plusieurs heures d’attente, aucun motif valable n’avait été avancé pour justifier sa détention, malgré les multiples coups de fil et démarches effectués. Les agents ont finalement demandé au rédacteur de quitter les lieux, en lui assurant qu’ils s’occuperaient bien de la journaliste. Cette dernière est restée sur place, sans savoir ce qui se passait.
En collaboration avec le président de son association basée à Yaoundé, ils ont décidé de changer son billet d’avion et de la faire repartir au Cameroun.
Ils ont tenté de la contacter toute la nuit, mais sans succès. Le lendemain matin, le rédacteur s’est rendu à l’aéroport pour s’enquérir de la situation et a informé le lieutenant en poste que, vu la détention sans motif valable de la journaliste, ils avaient modifié son billet pour qu’elle puisse rentrer chez elle.
Ce dernier a alors contacté son supérieur hiérarchique et a conduit le rédacteur à l’endroit où elle avait passé la nuit.
Lorsqu’elle a aperçu son collègue, elle était en colère et a exprimé son ressenti quant à sa détention, à la confiscation de son passeport et de son téléphone, ainsi qu’au traitement qu’elle avait subi. Le rédacteur a calmé sa consœur en lui disant que tout était fini et qu’elle pouvait rentrer chez elle.
Il lui a présenté ses excuses pour cet incident regrettable.
En effet, dans ce genre de situation, un mot malheureux ou une expression mal interprétée peut suffire à créer une raison fallacieuse pour causer des problèmes.
Le rédacteur a remercié poliment les agents de la PAF, en leur précisant qu’ils avaient également annulé la venue d’un formateur togolais qui avait déjà bénéficié«