Élections 2023: Mauro Nguemah exhorte ses partisans à ne pas se hâter, car la situation électorale demeure confuse.

Après la reprise des activités politiques du Morena Unioniste, marquée d’une part par l’organisation du 31e anniversaire de ce parti politique le 27 mai, et d’autre part par une importante conférence de presse tenue au siège, c’est une fois de plus à cet endroit même qu’Erichk Mauro Nguemah, président par Intérim du Morena Unioniste, formation politique d’opposition, s’est retrouvé en compagnie de militants et de sympathisants de son parti. L’objectif était d’échanger sur la situation économique, sociale et politique du Gabon, puis d’aborder la position du Morena Unioniste à l’aube des prochaines échéances électorales.

Cette rencontre marque le début d’une vaste campagne de communication de proximité que le Morena Unioniste entreprendra à travers le pays afin d’expliquer aux Gabonais la situation chaotique dans laquelle se trouve leur pays, ainsi que le rôle qu’ils ont à jouer face aux enjeux des prochaines élections générales. Aujourd’hui, de plus en plus de voix s’élèvent pour condamner la préparation d’une fraude massive et planifiée mise en place par le camp adverse pour maintenir à tout prix Ali Bongo au pouvoir.

Erichk Mauro Nguemah s’adressant à son auditoire

Lors de ce rassemblement restreint, respectant la règle courante voulant que la charité bien ordonnée commence par soi-même, les ressortissants de la tribu YENGUÏGN du département du Woleu dans le Woleu-Ntem, tribu à laquelle appartient l’actuel leader du Morena Unioniste, ont été conviés à cette première rencontre.

Dans une ambiance conviviale empreinte de familiarité, Erick Mauro Nguemah, s’adressant à ses parents, a procédé, tout comme lors de sa dernière conférence de presse, à une analyse diagnostique de la situation politique, sociale et économique du Gabon. Il s’est également attardé sur le problème de l’immigration incontrôlée au Gabon, de la confiscation des terres gabonaises par des étrangers et des conséquences qui en découlent. Ces mots cristallisent actuellement les revendications des Gabonais, et s’ils ne sont pas pris en compte, pourraient conduire le Gabon vers une situation grave.

Face à cette préoccupation concernant l’immigration massive dans le pays, Erick Mauro Nguemah a exprimé l’idée selon laquelle nous devrions revenir aux fondamentaux du « Gabon d’Abord », plaidant en faveur d’une préférence nationale dans l’accès aux emplois publics et à la propriété foncière.

En ce qui concerne la position de son parti politique lors des prochaines élections générales, acculé par des intervenants souhaitant connaître précisément ses intentions de présenter son parti à ces différents scrutins, le président intérimaire a souhaité être plus clair. Selon lui, la vocation de tout parti politique est notamment d’accéder au pouvoir par la voie démocratique dans le but de mettre en œuvre un projet de société. Le Morena unioniste ne pourra donc pas déroger à cette règle. Cependant, lors de sa rencontre avec la presse, il a appelé ses concitoyens à la vigilance face à un désordre général qui semble même être devenu institutionnel, en faisant référence aux leaders politiques qui se sont lancés de manière effrénée dans une campagne électorale alors que la commission nationale électorale et le ministère de l’Intérieur n’ont encore rien annoncé concernant la date de ces élections et le début de la campagne électorale. De plus, il est de plus en plus question d’une éventuelle transition qui pourrait avoir lieu au Gabon.

Les ressortissants YEGUIGN du canton Kye dans le département du Woleu .

Pour lui, en revenant sur le retard du pays par rapport à ses voisins en termes d’infrastructures, le taux élevé de chômage parmi les jeunes, le déclin du système éducatif, la crise du système de santé publique et l’augmentation de la pauvreté, seule une Conférence Nationale Économique et Sociale constitue l’option pour restaurer la démocratie et reconstruire le sentiment patriotique au Gabon, afin d’organiser des élections apaisées qui éviteront que les Gabonais ne meurent à nouveau sous les balles des militaires.

« Ne nous précipitons pas, sachons attendre tout en restant vigilants et prêts à agir de manière prompte et efficace au moment opportun », a-t-il déclaré.

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