Ce lundi 23 janvier 2023, au Centre d’Appui à la Pêche Artisanale de Libreville (CAPAL), Pascal HOUANGNI AMBOUROUE, ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime, qu’accompagnaient Madeleine Berre, Ministre de l’Emploi, de la Fonction Publique et du Travail, et Raphael NGAZOUZE, Ministre de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage Chargé de l’Insertion des Jeunes, a procédé au lancement du programme de formation dans le domaine de l’écaillage du poisson.
Cette initiative s’inscrirait dans le cadre de la lutte contre le chômage spécifique des jeunes gabonais.
Toutefois, au moment où, dans sa Déclaration de Politique Générale, le Premier Ministre, Alain-Claude BILIE BI NZE, indique à cette même jeunesse qu’elle peut croire à l’effectivité du concept de l’Egalité des Chances car il en « incarne le visage », cette sortie ministérielle a laissé un goût plus qu’amer au sein de l’opinion nationale.
En effet, si la cible visée reconnaît qu’il n’y a pas de sots métiers, parmi lesquels celui d’écailleur de poisson qu’on apprend d’ailleurs très généralement sur le tas, elle se demande, à tort ou à raison, si ce cycle de formation est digne d’un gouvernement qui prône la Décennie de la Jeunesse Gabonaise.
De quelle égalité des chances parle ce gouvernement quand il s’efforce de maintenir les gars des Mapanes ( mapaniste) et des villages côtiers hors de cette ascension sociale qui leur permettrait réellement de sortir de leurs conditions sociales actuelles.
Car ne l’oublions pas : ce sont bien eux, et non les bourgeois de la sablière qui sont les cibles desdites formations.
Quand on est un gouvernement sérieux qui se dit préoccupé par sa jeunesse, on met en place une politique pour créer des emplois qui permettraient de gagner correctement et dignement sa vie.
Le gouvernement ne peut se permettre, comme une ONG ou une entité privée, de faire dans le rafistolage des petits boulots familièrement appelés bricoles.
Et ce, d’autant plus que notre pays reçoit régulièrement des partenaires au développement des milliards visant la mise en œuvre de projets pour l’employabilité des jeunes.
C’est inacceptable. Et au moment venu, la jeunesse qui refuse d’être instrumentalisée, le fera savoir.