Édito de fin de semaine : Quand un « chien » aboie, le « lion » doit-il se retourner?

Depuis un moment, nous sommes témoins d’un triste spectacle, celui d’un Gabon qui s’enlise dans l’insignifiance. Alors que la nation traverse une phase cruciale, nécessitant des réformes profondes et un engagement sérieux pour soutenir la transition pilotée par le président Oligui, certains ont choisi de détourner l’attention avec des attaques mesquines et incessantes contre Billie-By-Nze. Franchement, quel grotesque !

Arrêtons-nous un instant pour bien réfléchir. En 2024, qui peut encore ignorer qui est Billie-By-Nze ? Ce n’est un secret pour personne qu’il n’a jamais achevé sa deuxième année d’université. Son expulsion pour avoir humilié son recteur est gravée dans les mémoires. Qui a oublié son séjour en prison ? Ou encore ses manigances lors des dernières élections, particulièrement son rôle douteux dans la mascarade qui a suivi l’AVC d’Ali Bongo ? Même les enfants savent qui est cet homme. Alors, pourquoi ce cirque qui dure ?

Cette obsession malsaine avec Billie-By-Nze est une farce, ni plus ni moins. Elle ne sert qu’à lui offrir une publicité gratuite, qu’il ne mérite absolument pas. Pire, elle expose une hypocrisie criante chez ceux qui prétendent défendre la nation, mais préfèrent se vautrer dans des querelles inutiles. Rappelons-nous qu’à Tchibanga, Oligui avait sévèrement critiqué ses proches pour leur inaction face aux attaques de Billie-By-Nze. Personne n’avait levé le petit doigt. Et aujourd’hui, des chiens-loups surgissent soudainement pour mordre un homme déjà déconsidéré. Quelle absurdité !

Mais la vraie question est la suivante : est-ce là ce dont le Gabon a besoin en ce moment ? Alors que des réformes vitales sont attendues, que la santé, l’éducation, et les infrastructures sont dans un état lamentable, devons-nous vraiment gaspiller notre temps et notre énergie sur des futilités ? Absolument pas. Le président Oligui ne compte pas sur un peuple qui se déchire pour des histoires sans importance, mais sur des critiques constructives et des propositions audacieuses qui pourront reconstruire cette nation.

Le peuple gabonais a un rôle bien plus noble : celui d’être le conseiller vigilant et avisé de son leader. Nos voix doivent porter des idées qui renforcent, qui rassemblent, et qui élèvent, plutôt que des bavardages insignifiants qui nous divisent et nous distraient. Le Gabon a besoin de vision, de courage, et d’engagement. Il est temps d’enterrer ces querelles inutiles et de se concentrer sur ce qui compte vraiment : bâtir un Gabon plus fort, plus juste, et plus uni.

Le lion n’a pas à prêter attention aux aboiements d’un chien, il doit garder les yeux fixés sur sa proie : l’avenir de la nation.

Par Rhonny Starr Biyong

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