Edgar Yonkeu, l’homme qui a prospéré sous la protection du régime Bongo, poursuit sa danse de l’impunité en toute liberté, défiant les Gabonais et les institutions. Producteur et manager de Patience Dabany, la mère de l’ex-président Ali Bongo, Yonkeu a abusé de ses relations pour accumuler privilèges et pouvoir tout en méprisant ouvertement les citoyens. Humiliations, insultes, et salaires impayés ont marqué son passage à la tête de Gaboneco, mais rien n’a changé, même après le coup d’État du 30 août 2023.
En 2019, Gaboneco fait faillite, et les anciens employés, journalistes et pères de famille, se battent depuis six ans pour récupérer leurs indemnités de fin de contrat. Mais Edgar Yonkeu, loin de se soucier de leur sort, continue d’arroser son entreprise Direct-Prod avec des millions pour organiser des concerts. En décembre 2024, il prévoit une série de spectacles à Libreville avec Fally Ipupa, Singuila et d’autres stars, tandis que ses employés attendent toujours leur dû. Des millions pour des shows, mais aucun centime pour ceux qui ont fait son succès.
Edgard Yonkeu en compagnie de ses poulines de l’époque bénie des Bongo
La justice gabonaise, bien que saisie depuis 2019, semble complètement paralysée. Yonkeu ne se présente jamais au tribunal du Travail, se moquant éperdument des convocations. Il compte sur ses liens solides avec le pouvoir pour continuer à défier la loi en toute impunité. Même après une intervention de l’Inspection du travail et la promesse du CTRI de restaurer la dignité des Gabonais, les actions de Yonkeu restent inchangées. Sous la pression de l’arrivée des militaires en 2023, il a fini par régler 80% des arriérés de salaires, mais les 20% restants n’ont toujours pas été payés un an plus tard. Quant aux indemnités de fin de contrat, elles sont toujours en suspens, une promesse non tenue.
Ce scandale met en lumière l’incompétence et la corruption endémique du système judiciaire gabonais. Comment un homme qui a profité des privilèges d’un régime déchu peut-il continuer à mépriser les Gabonais sans que personne ne le tienne pour responsable ? Où est la justice que le général Oligui Nguema et le CTRI ont promis de restaurer pour rendre sa dignité au peuple gabonais ? Les promesses de changement semblent être une illusion alors que les vieilles pratiques de corruption et de favoritisme perdurent.
Les anciens employés de Gaboneco, comme tant d’autres travailleurs exploités, attendent toujours une justice qui semble leur être refusée. Mais face à l’arrogance d’Edgar Yonkeu, une question brûle : la Transition d’Oligui Nguema sera-t-elle capable de briser l’impunité de ceux qui continuent à se jouer du peuple gabonais ?