Drame du PK8 : une juriste gabonaise remonte les bretelles à Ali Bongo.

Après que le Chef de l’État se soit rendu avec son épouse, 48 heures après sur le lieu du drame qui a emporté 7 membres d’une même famille, âgés de 7 à 50 ans, dans un éboulement de terrain au PK8 à Libreville, une réaction tardive aux allures de négligence, pensent de nombreux gabonais, à l’instar de Marlène Fabienne Essola Efountame, juriste et écrivaine gabonaise vivant en France, qui a réagi à son tour pour rappeler au Chef de l’État ses devoirs au-delà de la ‘’politique de la propagande, des publicités, de l’éphémère et du maquillage’’ dont il a fait usage après cette visite aux familles si durement éprouvée.

Ci-dessous, la réaction de Marlène Fabienne Essola Efountame sur sa page Facebook.

« Voilà, de grâce, veuillez nous épargner de devoir vous rappeler vos devoirs sur la toile.

Il y a des choses franchement pour lesquelles nous n’avons pas besoin de venir crier sur Facebook, ce peuple fait le Gabon, sans lui vous ne serez pas Président. Quand un drame lui arrive, c’est vous que l’on doit voir en premier, cela rassure que chaque enfant de la République compte.

Au-delà de vous être déplacé, et que je suis heureuse qu’enfin vous soyez au fait des conditions de vie de nos compatriotes, nous espérons que vous allez tirer les conclusions conformes à la réalité de votre gouvernance. L’habitat de la très grande majorité des Gabonais est précaire et anarchique, dans le pays dit le plus riche d’Afrique, avec 2 100 000 habitants seulement et plus de 267 000 km2. De quoi reloger tout le monde dignement avec de l’espace en reste à revendre ou à économiser pour les engagements écologiques de notre pays.

M. Le président Ali Bongo Ondimba, pour une fois, oublions la politique de la propagande, des publicités, de l’éphémère, du maquillage, osons enfin poser de vrais problèmes sur la table et de vraies solutions, celle qui durent dans le temps et offrir à chacun des Gabonais la dignité humaine que notre constitution consacre, une responsabilité qui incombe à l’Etat, incarné prima facie par vous.

Les survivants pour moi sont tous ceux qui vivent dans les mêmes conditions, du voisin immédiat au drame à son concitoyen d’Atsibitsos, Avéa, cocotier, Akébé ville, rio, et tous les autres quartiers où l’habitat ou ce qui y ressemble est de nature à mettre en danger : la vie et la santé des nôtres.

C’est bien d’avoir été réceptif.

Quand on dénonce c’est pour que vous agissiez.

Et rien d’autre !

Bien agréablement vôtre. »

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