Le lancement de la visite du Président de la Transition dans la province de l’Estuaire vient de rappeler aux Gabonais des souvenirs que beaucoup pensaient révolus. Durant cette étape, le Président a confirmé à tout le monde que les vieilles habitudes de l’époque du régime déchu continuent, en remettant un chèque de 7 milliards de francs CFA à des personnalités influentes de la province.
Ce geste, au lieu de montrer un changement, rappelle plutôt les vieilles habitudes. Par le passé, ces largesses financières étaient souvent observées juste avant les élections, alors que le pays manquait cruellement d’infrastructures. Le Président Oligui semble suivre une politique à court terme, préférant distribuer de l’argent plutôt que de laisser le gouvernement investir dans le développement nécessaire pour le pays.
Certes, 7 milliards de francs CFA sont destinés à financer des projets importants pour le pays. Mais en les distribuant ainsi, cela montre un retour au populisme, une méthode utilisée pour cacher probablement la baisse de popularité du Président. Le populisme, bien qu’il puisse sembler bénéfique à court terme, peut être dangereux à long terme. Malgré les avertissements de la société civile et de certains médias, le Président continue dans cette direction, encouragé par des conseillers qui cherchent avant tout leur propre intérêt.
Cette distribution d’argent, faite sans transparence ni contrôle, est un signe clair de cette dérive. Les ministres présents à cette cérémonie, en acceptant cette situation, encouragent un système qui favorise l’apparence plutôt que le développement durable. Au lieu de reconstruire les institutions et de penser à un avenir meilleur, ce retour aux vieilles pratiques risque d’enfermer le pays dans une spirale négative.
Nous sommes à un moment critique où le choix du populisme pourrait condamner toute une génération à la précarité et à l’immobilisme. Si cette voie n’est pas rapidement abandonnée, elle mènera le pays à une catastrophe. Il est urgent de prendre conscience de cette situation pour éviter ce désastre annoncé.