Depuis son avènement, la transition politique au Gabon a été témoin d’une série de bouleversements et d’attentes palpables pour une réelle transformation démocratique. Cependant, malgré les promesses et les engagements, une ombre plane sur cette période charnière : le président de la transition semble avoir un caillou dans sa chaussure.
Le samedi 9 février dernier, les forces vives du pays se sont réunies dans un esprit d’unité et de détermination à participer activement au dialogue national à venir. Réagir, Gabon Nouveau, l’Union Nationale, et bien d’autres acteurs politiques et de la société civile ont exprimé leur volonté de servir l’intérêt supérieur de la nation. Cependant, une voix discordante résonne au sein de cette dynamique collective : celle du président de la transition.
Alors que l’attente des contours du dialogue national monte en puissance, le président de la transition semble être enlisé dans des compromis équivoques. Le manque de transparence quant aux préparatifs du dialogue et la résurgence du parti démocratique gabonais (PDG), connu pour son rôle néfaste dans la gestion chaotique du pays, soulèvent des questions légitimes quant à la volonté réelle de la transition de rompre avec le passé.
Plus alarmant encore, le président de la transition semble traîner des pieds sur des questions cruciales, telles que la libération des prisonniers d’opinion. Malgré ses engagements antérieurs, des figures emblématiques comme le lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses frères d’armes demeurent derrière les barreaux, jetant un doute sérieux sur la sincérité des paroles présidentielles.
Pendant que le peuple gabonais espère un dialogue national souverain, républicain, et transparent, le président de la transition semble hésiter sur la voie à suivre. Les préalables posés par les forces vives du pays, notamment la mise en place d’une instance préparatoire indépendante et la garantie de sécurité pour tous les participants, semblent rencontrer une résistance inexplicable de la part du président en place.
La transition vers un Gabon nouveau exige un leadership ferme, déterminé à rompre avec les pratiques du passé. Cependant, si le président de la transition continue à hésiter, à tergiverser, il risque de compromettre l’avenir même qu’il est censé garantir. L’intérêt supérieur de la nation ne peut être sacrifié sur l’autel des compromis politiques et des calculs personnels.
Alors que le Gabon se trouve à un carrefour décisif de son histoire, il est impératif que le président de la transition se débarrasse de ce caillou dans sa chaussure. L’heure n’est plus aux tergiversations, mais à l’action résolue et à l’engagement authentique envers le peuple gabonais. Le temps de la transition est précieux, et chaque pas hésitant risque de compromettre l’avenir que tant de Gabonais espèrent et méritent.