Depuis ce matin, une onde de choc secoue les médias gabonais alors que la cérémonie de clôture du Dialogue National Inclusif (DNI) se profile à l’horizon. Une triste nouvelle vient ternir les espoirs des journalistes accrédités : la grande majorité d’entre eux sera purement et simplement exclue de cet événement crucial. Cette décision rappelle douloureusement l’époque sombre où la presse était traitée avec mépris sous le règne d’Ali Bongo, reléguée au second plan pour favoriser quelques privilégiés aux relations spéciales.
Les paroles réconfortantes de Murielle Minkoué Mintsa, ministre en charge de la Réforme des Institutions et Rapporteur général du DNI, lors de la clôture des travaux, semblent maintenant vides de sens. Malgré les louanges pour le professionnalisme des médias durant le DNI, ces derniers sont maintenant relégués au rang de spectateurs non désirés pour la cérémonie finale. Cette exclusion brutale si elle se confirme va soulever des interrogations criantes sur la transparence et l’équité dans la diffusion de l’information au Gabon.
Il est difficile de ne pas voir dans cette manœuvre un cynisme déconcertant : la presse a été utilisée comme un outil pour couvrir l’événement, puis jetée comme une vieille chaussette une fois sa fonction remplie. Comment les organisateurs du DNI comptent-ils maintenant propager le rapport final au monde entier, si leur principal canal de communication est ignoré et mis de côté ?
Dans cette tempête d’injustice, la presse gabonaise refuse de rester silencieuse. Elle se lève pour défendre ses droits, prête à faire entendre sa voix dans les divers forums des journalistes nationaux. Car si la plume peut être écartée, la voix des médias ne saurait être étouffée.