Déclaration du chanteur ivoirien Debordo Leekunfa: la vérité qui blesse certains artistes gabonais !

Dans une annonce devenue tout de suite virale sur les réseaux sociaux, le célèbre chanteur ivoirien, Debordo Leekunfa  affirme à chaud ce qui suit :

‘’Après Patience Dabany, la nouvelle génération d’artistes gabonais ne chante absolument rien.

 Ce que ces derniers font, c’est simplement de l’exhibition, rien à voir avec la musique.

Réveillez votre identité : c’est un conseil que je vous donne.

Je suis sûr à cent pour cent qu’il y a de vrais talents au Gabon mais il y a une politique ou une personne qui cache ces vrais talents ‘’

La vérité qui blesse :

Si la vérité est bonne à dire, elle n’est cependant pas la bienvenue dans les oreilles de tout le monde et pour preuve, les yeux voilés par l’ignorance et par la mauvaise foi, un certain nombre d’artistes gabonais est monté au créneau pour insulter à tort, l’artiste ivoirien pendant que d’autres acteurs culturels gabonais jugent que l’ivoirien n’a fait que décrire la réalité en ce qui concerne la situation de la musique gabonaise en ce moment.

Levons le voile et acceptons la vérité :

Le clanisme et l’égoïsme ont miné le monde de la musique gabonaise qui du coup est en pleine décrépitude, une dégénérescence effective parce que rien n’a été fait pour remettre la cohésion au sein de cette sphère qui faisait jadis, la fierté des gabonais.

Pris en otage, le monde de la musique au Gabon est dans les mains d’une bande d’individus proches du régime en place qui claquait des milliards de francs CFA par année en faisant venir, pour des raisons inavouées, les grandes stars internationales en spectacle au Gabon pendant que celles du pays se contentent d’animer des mariages ou des anniversaires.

L’espoir que les artistes musiciens et acteurs du monde du showbiz gabonais avaient porté sur Patience Dabany en la voyant revenir en force à la musique après le décès de son ex époux , le Président Omar Bongo avait tout de suite foutu le camp ; lorsque cette dernière mis en place sa fameuse ‘’Locomotive’’, un label qui contrôlait et gérait presque toute l’activité musicale au Gabon et qui n’avait pour adhérents que les artistes prêts à tous les compromis et qui évidemment, acceptaient de rouler rien que pour la politique du régime en place . Aujourd’hui devenue moribonde, sa philosophie était : tout pour nous, rien pour ces pauvres ‘’cons’’

Dans ce cas, pourquoi Debordo Leekunfa aurait-il tort de dire :’Je suis sûr à cent pour cent qu’il y a de vrais talents au Gabon mais il y a une politique ou une personne qui cache ces vrais talent ‘’ ?

Le chanteur ivoirien a-t-il également tort quand il conseille les artistes gabonais en ces termes : ‘’Réveillez votre identité : c’est un conseil que je vous donne’’ lorsqu’il est constaté que la musique faite au Gabon par la nouvelle génération de musiciens manque effectivement d’identité culturelle ?

N’en voulez pas à la vérité :

Ségrégués et humiliés par ceux qui pensent qu’ils ont le droit du oui ou du non sur l’existence de tel ou tel chanteur au Gabon, les artistes des différentes provinces du pays se sont regroupés en associations. Ces associations ethniques ont créé par la suite une grande fracture au sein du monde musical gabonais qui n’en avait pas besoin au moment où la culture gabonaise, pour être forte, doit unir toutes ses diversités. Dans cette sphère nauséabonde c’est le ‘’ chacun pour soi et Dieu pour tous ‘’ qui prime.

Ouvrons donc les yeux et regardons devant nous. Les différents  ministres de la culture ont toujours eu des atouts indéniables capables de leur permettre de gérer ce grand dossier mais, sans budget approprié car ne disposant pas du pouvoir de décider de l’argent qui doit être affecté à leur ministère et n’ayant pas également la puissance de détruire les grands lobbys qui ont pris en captivité l’activité artistique au Gabon, ces derniers ne pourront se résoudre qu’à faire du saupoudrage et de la tchatche afin d’embellir l’action du gouvernement dont il doivent rester fidèle. Il est donc clair que sortir de cette crise ne dépend pas de monsieur le ministre mais du Chef de l’État qui devrait mettre fin aux divisions, à l’égoïsme et à la fuite de nos capitaux, lesquels empruntent le canal des artistes étrangers qui partent du Gabon avec des sacs remplis de centaines de millions de francs cfa sans avoir payé la moindre taxe avec évidemment la bénédiction de certains de ses proches, un constat que vient de faire en partie, un artiste étranger .

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