Dans une récente déclaration qui a secoué les fondements de la liberté d’expression, la ministre de la Réforme des institutions et Rapporteur générale du dialogue national, Murielle Minkoue, épouse Mintsa, a proféré une menace sans précédent à l’égard de la presse libre. Ses mots, « libérez le couloir, où j’appelle l’Armée », résonnent comme une sinistre annonce de répression et de censure.
Cette rhétorique martiale, prononcée lors du lancement des travaux en commissions au stade d’Angondjé, a immédiatement provoqué un tollé parmi les journalistes présents, mais également dans tout le pays. Une ministre, censée être garante de la démocratie et des libertés fondamentales, brandissant l’armée comme une menace envers ceux qui exercent leur devoir de tenir le public informé, est une aberration qui ne peut être tolérée.
Il est particulièrement alarmant de constater que cette attaque contre la presse intervient dans un contexte où le gouvernement reste étrangement passif face à d’autres problèmes cruciaux, tels que la corruption et la criminalité. Plutôt que de s’attaquer aux véritables menaces pour la société, les autorités semblent choisir de réprimer la voix critique de la presse indépendante.
La liberté de la presse est un pilier fondamental de toute démocratie saine. Elle garantit la transparence, la responsabilité et la libre circulation de l’information, éléments essentiels pour permettre aux citoyens de prendre des décisions éclairées. Les menaces proférées par la ministre Minkoue représentent une attaque directe contre ces principes et doivent être condamnées sans équivoque.
En ces temps où la démocratie est déjà mise à rude épreuve dans de nombreuses régions du monde, il est impératif que le Gabon reste un exemple de respect des libertés fondamentales. La communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et tous les citoyens conscients de l’importance de la liberté de la presse doivent se lever contre cette tentative flagrante de museler la voix du peuple.
La presse nationale et internationale doit rester unie face à cette menace, refusant toute forme de censure et de répression. Nous sommes solidaires de nos collègues journalistes au Gabon et nous nous engageons à défendre leur droit fondamental à informer et à être informés, quelles que soient les tentatives des autorités pour les réduire au silence.
La liberté de la presse ne doit pas être négociable. Les voix dissidentes, critiques et indépendantes sont le cœur battant de toute démocratie. Nous exhortons le gouvernement gabonais à revenir sur ses menaces, à respecter la liberté d’expression et à protéger les journalistes contre toute forme de répression. L’avenir de la démocratie au Gabon en dépend.
Source : Mazleckinfo