L’affrontement entre Patience Dabany et les autorités gabonaises, suite à ses propos offensants envers le chef de l’État et la diffusion d’une vidéo de sa rencontre avec son fils Ali Bongo, met en lumière des questions cruciales sur l’état de la justice au Gabon. Cette situation, plutôt que de démontrer la supériorité de la famille présidentielle, expose un dilemme pour les autorités judiciaires et le pouvoir en place.
Dans cet acte audacieux et provocateur, Patience Dabany semble vouloir attirer l’attention sur ses retrouvailles avec son fils, Ali Bongo, et souligner une influence persistante sur la justice gabonaise. La vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, pourrait être interprétée comme une tentative de communication alternative, visant à prouver que la famille présidentielle conserve une emprise sur les nouvelles autorités. La question fondamentale qui se pose est de savoir si la justice gabonaise est véritablement impartiale, agissant de manière équitable envers tous les citoyens, indépendamment de leur statut.
Alor que la famille Bongo est poursuivi en France pour enrichissement illicite, une richesse accumulée pendant plus de 50 ans de règne. Malgré les promesses de changement avec l’avènement d’Oligui au pouvoir, les membres de la famille présidentielle semblent jouir de leur richesse sans craindre les conséquences légales. Cela soulève des préoccupations quant à l’équité du système judiciaire, en particulier lorsque des individus moins influents sont traités de manière beaucoup plus sévère pour des accusations similaires.
La comparaison entre le traitement réservé aux syndicalistes de la SEEG, arrêtés pour avoir menacé de faire grève, et celui de Patience Dabany, dont les propos diffamatoires ont suscité l’indignation publique, souligne l’apparente disparité dans l’application de la loi. Les autorités gabonaises sont désormais confrontées à un dilemme délicat : démontrer que la justice est équitable pour tous, indépendamment du statut social ou du nom, et regagner la confiance du peuple.
Il est impératif que les autorités agissent rapidement et de manière transparente pour restaurer la confiance dans le système judiciaire. Le respect de l’État de droit doit être la pierre angulaire de toute société démocratique. La situation actuelle offre une opportunité pour les autorités de prouver que la justice au Gabon n’est pas une arme sélective, mais plutôt une force équitable au service de tous les citoyens. La crédibilité du système judiciaire est en jeu, et il est temps de montrer que personne n’est au-dessus de la loi.