Dans un discours sans équivoque prononcé lors de ses premières apparitions en public, le président Brice Clotaire a adressé des mises en garde sévères aux responsables d’entreprises ayant négligé les chantiers publics au Gabon et à ceux ayant détourné des fonds publics. Ses instructions sont claires : “Si tu ne termines pas les chantiers que l’État t’a attribué, si tu ne rends pas l’argent que tu as volé à l’État, je te mets en prison.”
Les chantiers, financés en partie ou en totalité par l’État, ont été laissés inachevés, voire leurs fonds ont été détournés à d’autres fins, mettant ainsi en péril le développement infrastructurel du pays. Dans ce contexte, l’homme d’affaires redouté, Seydou Kane, propriétaire d’une entreprise de BTP influente, se retrouve aux côtés du Directeur général du Budget lors de l’inspection de l’avancement des travaux initiés par le CTRI.
L’initiative du nouveau pouvoir, dirigée par l’ancien patron du renseignement, Oligui Nguema, a poussé de nombreux responsables d’entreprises à reprendre les chantiers négligés de peur de se retrouver derrière les barreaux, aux côtés de personnalités autrefois intouchables comme Sylvia Bongo et son fils Noureddine.
Oligui Nguema, nouvel homme fort du pays, est déterminé à ‘’faire ça dur’’ à ceux qui ont pillé les finances publiques. Des hauts dignitaires de l’État auraient signé des accords similaires avec le président, permettant à certains individus d’éviter des poursuites pénales en échange du remboursement des sommes détournées.
Beaucoup d’hommes avertis s’accordent à dire que la stratégie d’Oligui Nguema, basée sur sa connaissance approfondie des rouages du système, vise à rétablir la confiance dans les institutions et à relancer des projets clés abandonnés.
En dépit de son passé controversé en tant qu’ancien membre influent du régime qu’il a contribué à renverser, Oligui Nguema suscite un intérêt croissant, son action pouvant potentiellement révolutionner la lutte contre la corruption au Gabon.
En attendant, les yeux restent rivés sur les développements à venir, la population espérant une ère de transparence et de responsabilité financière, où les fonds publics serviront effectivement le bien-être de la nation.









