En Centrafrique, la variole du singe, une maladie contagieuse, provoque la psychose parmi les populations. Le ministère de la Santé a appelé les Centrafricains au respect des règles d’hygiène tout en mettant en place des mesures pour barrer la route à ce virus très viral. Neuf cas ont été détectés dans la capitale Bangui en une semaine, mais aucun décès n’est à déplorer.
Selon les informations confirmées par le ministère de la Santé et l’Institut Pasteur de Bangui, neuf cas ont été enregistrés dans la capitale en une semaine. Landry, un habitant du 6ème arrondissement, l’un des foyers de cette maladie, est sur ses gardes : « Cela fait peur parce que les gens sont isolés à l’hôpital. J’ai appris que cette maladie est très contagieuse et qu’il faut éviter des contacts avec des animaux morts. Je limite mes mouvements, car elle se transmet aussi entre les hommes », dit-il.
Alors que les symptômes sont méconnus par un nombre important de Centrafricains, le département de santé multiplie les sensibilisations pour bloquer la propagation de cette maladie. « La variole du singe est une maladie qui se manifeste comme la variole, avec des éruptions sur le corps et du pus chargé de virus, accompagnés de fièvre. Deuxièmement, il y a aussi une infection des ganglions, se traduisant par une augmentation de leur volume. Cette maladie peut durer 14 jours et peut évoluer vers la mort chez 10 % à 11 % des personnes atteintes. C’est donc très grave », explique le docteur Pierre Somsé, ministre de la Santé.
Images des affections cutanées suite à la Variole du singe
Entre janvier et juillet 2024, 166 cas suspects ont été signalés sur l’ensemble du territoire centrafricain. Selon l’Institut Pasteur de Bangui, 35 cas sont confirmés pour zéro décès.
Compte tenu des échanges humains étroits et légendaires entre la Centrafrique et le Gabon, il est impératif que les autorités gabonaises prennent des mesures de prévention pour éviter la propagation de cette épidémie jusqu’au Gabon. La proximité géographique et les interactions fréquentes entre les populations des deux pays augmentent le risque de transmission.
Le Gabon doit tirer des leçons de la situation en Centrafrique et renforcer ses mesures de prévention. La mise en place de contrôles sanitaires stricts aux frontières, l’intensification des campagnes de sensibilisation et la promotion des règles d’hygiène sont cruciales. Les autorités gabonaises doivent également s’assurer que les établissements de santé sont prêts à gérer d’éventuels cas, avec des protocoles clairs pour l’isolation et le traitement des patients infectés.
En renforçant ces mesures préventives, le Gabon peut non seulement protéger sa population, mais aussi contribuer à l’effort régional pour contenir cette épidémie. Il est essentiel de prendre des actions concertées et proactives pour éviter que la situation ne devienne critique.
Source : RFI