L’annonce de Benyamine Andjoua en tant que big boss suprême du Conseil suprêmement sensationnel des Affaires islamiques du Gabon (CSAIG) avait fait naître des espoirs de fraîcheur au sein de la joyeuse tribu musulmane gabonaise. Il était censé prendre la suite de l’ancien chef en chef, l’imam Ismaël Oceni Ossa, qui avait joué les chefs pendant un sacré bout de temps. Mais voilà qu’une révélation fracassante du secrétaire général du CSAIG a semé le doute dans les esprits.
Le 13 septembre, le super secrétaire général du CSAIG, Ahmed Zue Ndoutoumou, a lâché la bombe en affirmant que la nomination de l’Imam Benyamine Andjoua en tant que nouveau grand patron par un gang de musulmans ne valait pas tripette du tout sur le plan officiel de l’institution. Selon lui, cette nomination ne représentait ni la vision du CSAIG ni celle de toute la bande de musulmans, mais uniquement celle des amateurs impliqués dans ce micmac. Ce micmac a été influencé par le contexte politique, surtout la destitution du président Ali Bongo, qui est aussi le chef spirituel en chef de la confrérie musulmane au Gabon.
Malgré sa mise à la porte en tant que président de la République, Ali Bongo garde son titre de chef spirituel, en accord avec la charte de la tribu musulmane. Cette charte stipule que le chef spirituel est le mec le plus qualifié pour servir la communauté à un instant donné. On ne peut le dégager que si c’est vraiment l’apocalypse ou s’il décide lui-même de partir en vacances. Si le chef spirituel se fait la malle pour de bon, la charte prévoit de nommer un nouveau chef spirituel en moins de six mois.
Le CSAIG a annoncé qu’il allait organiser un boum-boum du bureau très bientôt pour éclaircir la situation et déterminer les prochains numéros pour que tout roule. Toutes les décisions seront prises en mode super légal, en suivant les règles de la République gabonaise, les coutumes de la tribu musulmane, et les lois du showbiz de l’islam. En résumé, la situation est en train de se démêler, et le casting des membres du CSAIG, y compris le grand patron, est en première ligne de la part du chef spirituel, selon les règles et les coups tordus de la tribu musulmane au Gabon. Ça va swinguer !
Source Gabon Review