Après des jours de tension et de négociations acharnées, les employés de la Société d’Eau et d’Énergie du Gabon (SEEG) ont enfin perçu leur 13e mois aujourd’hui. Le différend a éclaté lorsque la direction de la SEEG a annoncé sa décision de différer le paiement du 13e mois, préférant allouer ces fonds au règlement des factures des fournisseurs.
Cette décision a déclenché un tollé parmi les travailleurs, conduisant à un affrontement tendu avec la hiérarchie de l’entreprise. Les représentants syndicaux, indignés par cette mesure, ont initié une série de mouvements de protestation, menaçant même de couper l’électricité et l’eau à travers le pays pendant les festivités de fin d’année si leurs revendications n’étaient pas satisfaites.
Face à cette menace, le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a réagi en arrêtant les meneurs du mouvement. Ces derniers ont été incarcérés pendant trois jours dans les conditions précaires du redoutable B2, émergeant de leur détention avec des têtes rasées, un geste perçu par beaucoup comme une tentative de les déshumaniser.
Cette répression a suscité l’indignation de la société civile et du grand public, qui ont dénoncé une violation flagrante des droits humains.
Les syndicalistes, humiliés mais résolus, ont décidé de radicaliser leur mouvement, jurant de ne pas faiblir tant que leur droit au 13e mois ne serait pas respecté. La menace de voir d’autres syndicats et leaders se joindre à la contestation planait sur le nouveau régime, qui faisait face à sa première grande contestation populaire.
Cependant, la crise a finalement été désamorcée. Les employés de la SEEG ont finalement obtenu satisfaction, avec le paiement de leur 13e mois, échelonné en commençant par les agents, puis les cadres, et enfin les hauts responsables. Cette résolution met fin à des jours d’incertitude et permet aux employés de la SEEG de célébrer les fêtes de fin d’année avec leurs proches.
Bien que la paix semble être rétablie au sein de la SEEG, cette récente confrontation soulève des questions sur la façon dont les conflits sociaux seront gérés à l’avenir sous le nouveau régime. Les tensions et les conséquences potentielles d’une contestation généralisée restent des préoccupations palpables pour de nombreux observateurs. La nation gabonaise observe attentivement, dans l’espoir que le dialogue et la compréhension prévaudront pour résoudre les différends à venir.