
Le décès brutal de l’activiste Stempy Love Obame a bouleversé la toile dans la nuit, laissant un vide immense et une vague d’émotions parmi ses proches et ses soutiens. Tandis que sa famille n’a pas encore dévoilé les causes officielles de cette disparition tragique, Bob Mengome, plus connu sous le nom de Matricule 212, le « Loup solitaire » et « candidat à la mort », a rendu un hommage vibrant et troublant à son frère d’armes.

Dans cet hommage rempli de tristesse et de colère, Bob Mengome retrace les derniers instants de Stempy tout en questionnant les circonstances mystérieuses de sa mort. Avec des mots crus et percutants, il lance cet appel poignant : « Si on t’a tué, viens les prendre. Si tu es mort de maladie, va en paix. »
Selon les informations relayées par Matricule 212, Stempy aurait succombé à un malaise à son domicile, se plaignant de douleurs à la poitrine. Mais cette explication ne convainc pas l’activiste, qui invite à la prudence et à la vigilance. Il rejette les réponses simplistes et exhorte à une enquête approfondie pour vérifier la réalité des faits.
Dans un récit empreint de douleur, Bob Mengome rappelle les épreuves qu’a traversées Stempy Love. Défenseur acharné de Brice Clotaire Oligui Nguema ce dernier avait pourtant été abandonné par ses soutiens après avoir été emprisonné durant trois mois. À sa sortie, Stempy faisait face à de nombreuses difficultés, incapable de subvenir à ses besoins ou à ceux de sa famille. Malgré tout, il n’a jamais montré de signes de maladie grave, selon son ami.
Bob Mengome interpelle également le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. Dans une déclaration lourde de sens, il accuse le régime de n’avoir rien fait pour soutenir Stempy, qui était pourtant un fidèle défenseur. Il déplore que ce dernier n’ait jamais obtenu un emploi digne ou une reconnaissance véritable, malgré son dévouement à la cause.
Cet hommage se transforme en un véritable cri d’alarme. Pour Bob Mengome, le décès de Stempy est un signe. Un signe que le Gabon traverse une crise profonde, marquée par des grèves dans tous les secteurs, l’abandon des étudiants et des élèves, et un chaos grandissant. Il implore le Président de méditer sur ces événements et d’en tirer des leçons.
Avec des mots lourds de colère et de désespoir, Matricule 212 avertit les activistes : personne n’est à l’abri. Il appelle à la vigilance face aux dangers qui guettent ceux qui s’opposent ou qui refusent de plier face au pouvoir. Son message est clair : le Gabon est en dérive, et l’heure est grave.
Le décès de Stempy Love Obame est bien plus qu’une tragédie personnelle. C’est un miroir de l’état critique d’un pays, où les voix courageuses sont souvent réduites au silence, laissant derrière elles des questions sans réponses et un goût amer d’injustice.