Pourtant connu malade et en très grande difficulté financière depuis près de 6 ans suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), une vidéo de Harlet Boris Ekoghat, acteur culturel et animateur gabonais, relayé de façon virale sur les réseaux sociaux a provoqué des réactions, à la limite de la convoitise, au sein du showbiz gabonais.
Mais comment en est-on arrivé là ?
Adulé et apprécié de tous, Harlet Boris Ekoghat fut une icône et une référence pour la jeunesse gabonaise.
Son courage et son engagement politique aux côtés des plus faibles l’avait hissé au rang des personnalités les plus respectées du monde de la presse au Gabon.
Il était ainsi devenu ‘’l’homme à abattre’’ du régime Bongo, régime qu’il décapitait à chacune de ses apparitions télévisées.
Aussi grand fut l’étonnement de l’opinion nationale quand ce dernier, également dénommé le ‘’fauve’’ annonça le Haut patronage du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, pour l’organisation de la 11éme édition de son festival « le Grand Nord en concert ».
Edition, qui fut un fiasco total et qui par ailleurs serait à l’origine des déboires de celui qui est, aujourd’hui, une guenille humaine, un rejeté de la société incapable de se soigner et de se prendre en charge correctement.
Le deal avec la Présidence avorte, Harlet Boris Ekoghat plonge dans une dépression qui le conduit à un AVC.
D’après certaines sources indiquées, le parrainage financier de cet événement devait se faire à hauteur de 60 millions de Francs CFA, 30 millions devant lui être remis avant le festival et les 30 millions restant à la fin de sa manifestation.
Seulement, Harlet Boris Ekoghat n’a perçu que 10 millions. Le reste d’argent s’envola avec les porteurs de valises envoyés par le directeur de cabinet du président de la république.
Criblé de dettes de toutes sortes, le ‘’fauve’’ fut dans l’incapacité d’honorer les engagements financiers pris pour l’organisation de ce festival qui d’ailleurs ne fut qu’un floppe.
Pire, l’artiste, dans son agenda, avait également prévu, de s’acquitter des charges relatives à la célébration de son mariage prévu pour les jours suivants.
10 millions de francs CFA, on l’aura compris, étaient donc insignifiants.
Entre la course pour retrouver les détourneurs de l’argent de sa ‘’trahison’’, la pression de ses créanciers et l’argent qu’il devait compléter pour son mariage, un jour, un soir, les dernières forces du ‘’fauve’’ le lâchèrent et le félin tomba.
Seuls sa fiancée, ses parents et quelques amis l’accompagnèrent pendant un temps dans sa longue traversée du désert.
Après 6 mois d’hospitalisation dont 3 dans le coma, le ‘’fauve’’, abandonné de tous, sauf de sa fiancée, sa famille et quelques amis, regagna son domicile.
Plus tard, son salaire fut suspendu sans qu’il ne reçoive aucune indemnité.
Dans l’impossibilité d’assurer ses charges locatives, Harlet Boris Ekoghat fut prié par son bailleur de libérer la villa qu’il occupait.
Sans le sous, il dut également interrompre ses séances de rééducation et alla se réfugier sans sa fiancée dans une modeste chambre.
Non loin de là, un de ses amis le voyant déambulé complètement désemparé le filma et lança un cri d’alarme dans les réseaux sociaux afin qu’on lui vienne en aide.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Tristement exposé sur le web à travers une vidéo dépréciative le montrant amaigri et tirant son pied paralysé, Harlet Boris a fait couler les larmes des milliers de personnes qu’il avait su faire rêver sur le petit écran, ainsi qu’à d’autres centaines de milliers de personnes a qui il avait donné la joie et le bonheur d’assister pendant 11 ans aux différentes éditions de son Grand Nord en Concert.
Si certains de ses amis et pas des moindres, ont choisi la discrétion en se regroupant au sein d’un collectif pour lui venir en aide tout en préservant son honneur et sa dignité face à ce qu’il vit actuellement, il n’en est pas de même pour d’autres individus à la tête desquels le Chanteur Arnold Djoud qui ont honteusement récupéré cette triste situation pour chanter les louanges du chef de l’Etat en lui attribuant par voix médiatique, la paternité de l’acte de « générosité » qu’ils ont posé. Le malheureux est filmé devant un pack d’eau minéral. A côté de ses ‘’ Atalakoulistes ‘’ professionnels, il y a également d’autres ‘’profitos situationnistes’’ déguisés en bon samaritains, qui ont partagé leurs numéros de téléphone sur la toile pour percevoir des contributions financières.
La situation de Harlet Boris Ekoghat démontre à quel point le monde peut être méchant. En effet, ou sont passés les amis des temps heureux ? pourquoi Ali Bongo dont les collaborateurs sont à l’origine de cette situation reste indiffèrent ? pourquoi TV +, l’ancien employeur de l’ex animateur demeure silencieux face à cette détresse, laissant dépérir celui qui avait tant donné pour hisser cette chaine de télévision parmi les meilleurs en Afrique ?
Voici autant de question que devraient se poser ceux qui gèrent ce pays à l’approche des prochaines élections, eux qui tiennent tellement à une victoire cash de leur champion Ali Bongo Ondimba.
Bonjour
Je viens ici magnifier le professionnalisme et le dextérité dont cet article a été écrit.
Félicitations