En prévision dit-on de l’arrivée prochaine d’Ali Bongo à Oyem, le dimanche dernier, la Mairie d’Oyem a été informée de la décision de la Présidence de la République d’ordonner la démolition totale d’un jardin public en pleine construction. Cependant, la méthode utilisée pour la mise en œuvre de cette décision soulève est hors la loi au regard du respect des procédures légales.
En effet, il n’y avait pas la présence d’un huissier ni d’une décision du tribunal d’Oyem pour autoriser cette action. Le représentant de la Présidence a simplement brandi une petite note écrite sur une feuille de bloc note, accompagnée de sa carte professionnelle.
Ci-dessous , le casseur envoyé par la Présidence donnant l’ordre de destruction . Plus bas, les preuves de sa mission à Oyem
La Mairie d’Oyem, qui est censée être autonome, a été surprise par cette décision. Cette casse pourrait donc devenir une épine dans la chaussure du Chef de l’État, surtout à l’approche des élections générales d’août prochain lorsqu’au demeurant, il est connu que cette ville est réputée comme étant un bastion dur de l’opposition et qu’elle croupit dans une désolation totale avec le chômage des jeunes, ses routes complètement hors d’usage, son manque d’eau potable et d’électricité durant les 14 ans de règne d’Ali Bongo.
En haut , l’état piteux des routes d’une ville qui doit recevoir prochainement le chef de l’Etat.
L’arrêt non justifié des travaux de construction du grand jardin municipal d’Oyem et la destruction totale de ses murs qui sortaient déjà de terre, est perçue par les populations comme une provocation, un manque de considération envers le maire d’Oyem et des populations qui l’ont élu à la tête de leur commune.
Ci-dessus, les engins des TP demolissant Oyem au lieu de fermer les cratères des routes de la capitale de la province du Woleu-Ntem.
Cette action irresponsable et incivique pourrait entraîner des conséquences politiques et financières graves si éventuellement ses auteurs ne sont pas tenus responsables devant la justice car, 270 millions de francs CFA, l’argent du contribuable viennent d’être jeté dans l’eau sans explication pendant que le peuple croupit dans la misère.
Ci-dessous , à quoi allait ressembler le jardin municipal d’Oyem. Des dizaines de jeunes sont de nouveau au chômage, 70 millions sur les 270 millions partis en l’air avec la casse de ce qui avait déjà été fait.