Dans un communiqué qui secoue la sphère journalistique gabonaise, Ali Agbar Azizet a annoncé sa prétendue élection à la tête du Comité des journalistes pour le suivi des actes de la Transition. Cependant, une lecture attentive révèle que cette association a été confectionnée de toutes pièces par Azizet et une poignée d’amis, tous responsables d’organes de presse aux retombées limitées sur la scène médiatique locale.
L’objectif déclaré de cette nouvelle association est d’établir un lien privilégié avec les autorités de la transition et de se positionner comme un interlocuteur incontournable. Cependant, dès l’annonce, Ali Agbar Azizet a été rapidement désavoué par ses pairs, qui voient en la création de cette association une tentative opportuniste rappelant les pratiques douteuses du régime précédent, où n’importe qui pouvait créer une entité pour servir les intérêts du pouvoir en place.
Azizet, ancien défenseur du régime déchu, semble vouloir regagner de l’influence en charmant les nouvelles autorités avec une association qu’il a conçue pour des objectifs peu avouables. Le flou entourant la légitimité de sa représentativité a suscité de vives réactions au sein de la corporation journalistique, de nombreuses voix s’élevant pour condamner cette forfaiture.
Pour l’ensemble de la presse gabonaise, Ali Agbar Azizet ne possède ni les mérites ni la reconnaissance de ses pairs, ni même l’expertise nécessaire pour prétendre à la tête de l’ensemble de la presse nationale. De plus, la manière dont cette élection aurait été menée soulève des interrogations légitimes, aucun autre membre de la profession n’ayant été convié au vote qui a abouti à la prise de pouvoir d’Azizet, à l’exception de sa petite clique d’amis.
Pour beaucoup, la démarche d’Azizet constitue une injure envers la corporation, qui compte en son sein des professionnels éclairés capables de représenter intellectuellement l’ensemble de la presse gabonaise. La contestation grandissante laisse présager des jours difficiles pour cette association nouvellement créée, alors que la presse nationale s’unit pour défendre l’intégrité et la légitimité de son rôle dans la société gabonaise.