Au terme de 6 jours de travaux qui ont débuté le mardi 13 octobre et qui se sont achevés en catimini le lundi 19 octobre dernier, la commission d’attribution de la subvention à la presse écrite vient de voir ses conclusions rejetées par le ministre Anicet Mboumbou Miyakou qui a plutôt accédé aux revendications émises par les responsables des organes de presse exclus à cette manne instituée par feu Président Omar Bongo pour aider la presse écrite privée gabonaise à se développer.
Les raisons du mécontentement :
A l’origine de cette grogne, de nombreuses irrégularités constatées sur l’octroi de la subvention : il s’est avéré qu’une catégorie d’organes de presse parmi lesquels un bon nombre n’étaient pas en règles se sont vus octroyés l’aide à la presse écrite pendant qu’une autre couche avait été volontairement mise à l’écart malgré les efforts fournis par cette dernière afin d’avoir l’ensemble des documents exigés par la commission. Ajouté à cette ‘’magouille’’, selon les plaignants, le refus de transparence de la commission : les résultats sont restés ‘‘un secret d’état’’ auquel personne ne devait accéder en dehors des membres de la commission et le ministre : un ‘’camouflage à l’indien’’ qu’a également déploré le collectif des organes de presse exclus à la subvention.
Intervention du ministre : sagesse et honnêteté
Informé du mouvement revendicatif lancé par les responsables des organes de presse exclus à la subvention, sans même les avoir reçu, le ministre Anicet Mboumbou Miyakou a préféré jouer la carte de l’apaisement et de la transparence en accordant cette manne à l’ensemble des journaux candidats, brisant ainsi un mythe en devenant du coup, l’homme de la providence, le sauveur et nouveau chouchou de la presse privée gabonaise : une décision qui lui a permis de ne pas tomber dans le piège de la compromission comme cela est arrivé à la plupart de ses prédécesseurs .
Bravo et félicitation monsieur le ministre.