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 Aéroport de la honte : le journaliste Harold Leckat arrêté comme un vulgaire malfrat, la presse gabonaise humiliée

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Ce qui s’est passé ce mercredi 15 octobre 2025 à l’aéroport international Léon Mba de Libreville restera comme une tache indélébile dans l’histoire récente du Gabon.
Harold LECKAT, directeur de publication de Gabon Média Time, a été cueilli à sa descente d’avion par des agents de la Direction Générale des Recherches (DGR), sous le regard médusé des passagers. Pas d’explication, pas de mandat brandi, pas de respect du droit. Simplement une arrestation sèche, brutale, presque théâtrale.

Comme un vulgaire malfrat, un journaliste pourtant connu, identifiable, accessible a été saisi et conduit en garde à vue.
Ce n’est pas seulement Harold Leckat qu’on a humilié ce jour-là, mais toute la presse gabonaise, tout un métier, toute une liberté chèrement acquise.

Comment un pays qui prétend sortir de six décennies de dictature et de terreur institutionnalisée peut-il retomber aussi vite dans les travers de l’arbitraire ? Comment le Gabon, engagé dans une Transition censée restaurer la justice, la transparence et la dignité humaine, peut-il oser rejouer ces scènes que l’on croyait à jamais révolues ?

Cette arrestation est un signal d’alerte grave. Elle révèle qu’à l’ombre des discours officiels sur le renouveau et la moralisation, subsistent encore les réflexes du passé, ces vieux réflexes de peur et de contrôle, là où l’on devrait cultiver le dialogue et la vérité.

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Le Gabon ne se relèvera pas en muselant ses journalistes. Il ne se réconciliera pas avec lui-même en humiliant ceux qui portent la parole du peuple.
Ce geste honteux ternit la Transition, salit l’image du pays à l’international, et réveille dans les esprits le spectre d’un État qui n’a pas encore fait le deuil de ses pratiques autoritaires.

Harold Leckat n’est pas un criminel. Il est journaliste, témoin de son temps, acteur de la liberté d’informer. Le traiter comme un bandit, c’est insulter la République.
Et si le pouvoir de Transition ne mesure pas la gravité de cet acte, alors c’est la Transition elle-même qui vacille.

À l’aéroport de la honte, c’est la liberté d’expression qu’on a menottée.
Et le Gabon, ce jour-là, a perdu un peu de son âme.

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