Depuis la ville de Mouila, des voix s’élèvent à nouveau pour dénoncer les fausses promesses du gouvernement gabonais à l’égard des Gabonais économiquement faibles (GEF). Cette fois-ci, il est question d’une somme colossale de 9 milliards de francs, supposément destinée au financement des activités génératrices de revenus pour cette population défavorisée. Pourtant, l’histoire nous enseigne que ce n’est pas la première fois que de telles déclarations trompeuses sont faites. En effet, rappelons-nous des promesses non tenues de 2022, où 18 milliards étaient supposés être alloués aux projets de développement local, ainsi que celles de 2017, où 36 milliards étaient annoncés pour le financement du Fonds d’Initiative Départementale (FID). Il est grand temps d’exposer ces mensonges et de mettre en lumière les attentes légitimes du peuple gabonais.
Le 12 septembre 2022, les autorités gabonaises avaient promis l’investissement de 18 milliards de francs, soit 2 milliards par province, pour financer des projets de développement local. Toutefois, force est de constater que ces fonds n’ont pas été acheminés à leur destination prévue. Les Gabonais se demandent légitimement où sont passés ces montants substantiels et pourquoi ils n’ont pas été investis dans l’amélioration des infrastructures et du cadre de vie des populations locales.
Un autre exemple flagrant de promesse non tenue remonte au 31 décembre 2017, lorsque le gouvernement annonçait fièrement l’allocation de 36 milliards de francs pour le financement du Fonds d’Initiative Départementale (FID). Une fois encore, les Gabonais ont été déçus de constater que ces fonds n’ont pas été utilisés à bon escient, et aucune reddition de compte n’a été rendue publique quant à leur utilisation réelle. Cette situation engendre frustration et méfiance parmi la population, qui voit ses espoirs de développement continuellement brisés par des engagements non respectés.
Il est temps pour le gouvernement gabonais de faire face à la réalité et de reconnaître les déceptions récurrentes qu’il inflige aux Gabonais économiquement faibles. Les promesses non tenues, telles que celle récente des 9 milliards pour les activités génératrices de revenus des GEF, ne font que perpétuer un cercle vicieux d’attentes déçues et de désespoir. Les Gabonais méritent une transparence totale quant à l’utilisation des fonds publics et des mesures concrètes pour améliorer leur qualité de vie. Il est impératif que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour honorer ses engagements et reconstruire la confiance avec la population. Les Gabonais doivent être considérés comme les véritables bénéficiaires des politiques de développement et non comme de simples spectateurs impuissants face à des promesses .
Par Rhonny Placide Obame
Source : Jean Gaspard Ntoutoume Ayi.