L’artiste musicien gabonais : Galère et déshonneur !

Grâce à son art un artiste a la capacité de vendre du rêve. Cette aptitude qu’il a de transmettre des émotions et de susciter des passions fait de lui un  » Dieu  » vivant au point d’influencer toute une génération dans ses comportements.

C’est d’ailleurs cette ‘’magie’’ qu’il crée, qui le rend unique, adulé et souvent sollicité par de grandes industries pour la promotion de certains produits et événements de renom. Aujourd’hui l’artiste s’invite jusque dans la politique pour des campagnes de sensibilisation et de conscientisation des exemples sont légions : pour n’en citer que quelques-uns, il y a le fameux coupé décalé qui, grâce à l’ingéniosité de Doug Saga, a fait sensation en Côte d’Ivoire pendant la guerre pour promouvoir la PAIX. Ailleurs, des artistes sont des défenseurs de la Justice (Lapiro De Mbanga) quand d’autres dénoncent les travers de la société tels que la corruption (Longue Longue), la gabegie, la mal gouvernance (Tikken Jah) etc. A contrario, au Gabon, on s’interroge. Mais quel est ce déshonneur dans lequel cette corporation nous plonge ? A quelques exceptions près, l’artiste musicien gabonais est non seulement plongé dans la précarité absolue car ne disposant d’aucun instrument pour la survie de son art (organe de défense des droits d’auteurs), mais en plus, il pense devoir sa survie en restant accroché aux basques de certains hommes politiques qui les utilisent comme des phénomènes de foire, bons à exhiber lors des meetings ou événements culturels à leur seule gloire. Certains, pour ne pas les citer ici, en sont réduits à animer des cérémonies de mariage ou de retrait de deuil pour récolter quelques pièces de monnaie… Ah mon Dieu ! Quand la galère tient l’artiste musicien gabonais, le déshonneur est à portée de main.

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