Ci-dessous, en un peu plus clair, dans une déclaration faite ce samedi par le Collectif des Journalistes de la presse Privée Indépendants regroupées au sein de l’UPPIG et du RÉNAJI, les raisons pour lesquelles, Jessye Ella Ekogha est responsable des comportements inacceptables qui sévissent actuellement au sein de la presse gabonaise : une véritable foutaise parle-t-on.
LA DÉCLARATION :
‘’Nous, journalistes indépendants, membres des associations corporatives nommées UPPIG et RÉNAJI, saluons la sortie médiatique de la Haute Autorité de la Communication (HAC) en son communiqué n° 0028/HAC/ 2022 du 18 août courant, dénonçant le manque de cohésion professionnelle entre les médias de la presse privée, et le mépris de l’éthique et de la déontologie journalistique, substrats inconditionnels de notre métier.
Cette réalité, qui ne peut être occultée, et présente au quotidien dans nos rapports socio-professionnels, perdure cependant depuis plus de deux ans et non depuis quelques semaines, au point d’avoir souvent entretenu un vent de division et de querelles intestines entre nos différents membres.
Monsieur le Président de la Haute Autorité de Communication, c’est vous dire que nous prenons acte de votre interpellation, mais au-delà, nous souhaitons aller au fond des choses, présenter les faits et non les éluder.
Nous souhaitons, tout en étant circonspects, vous dire que le déferlement de passion et de haine que vous avez si bien relevé, n’est absolument pas le fait d’un affrontement entre patrons de la presse privée.
Non, il s’agit plutôt d’un affrontement de certains acteurs de la presse libre et indépendante, répartis entre l’OPAM, L’UPPIG, le RÉNAJI, le CPPPL, et les nouveaux responsables de la Communication présidentielle.
Sans atermoiements, les faits remontent depuis la nomination de Jessye Ella Ekogha à la présidence de la République pour en assumer le porte-parolat.
Ce dernier s’est donné pour mission de créer une galaxie de “médias pirates”, inexistants dans votre base de données, de même que dans celle du ministère de la Communication.
De fait, ces entités illégales, fédérées à quelques journaux dont certains responsables ont avoué avoir été sollicités par le Communiquant en chef de la présidence de la République, ont prospéré ces deux dernières années dans la désinformation, l’invective aux confrères, la diffamation, l’injure publique.
Excellence, Monsieur le Président de la Haute Autorité de la Communication, nous ne souhaitons pas pérorer, nous vous l’avons dit. Les acteurs sus-désignés sont identifiés.
Il s’agit de la Calotte, le Douk Douk, le Scalpel, le Bazooka, la Libreville, La République, Relais infos Gabon, Focus Groupe Médias, La Note d’Afrique, Le Point 241, pour ne citer que ceux-là.
Si certaines de ces entités sont des titres de presse bien connus du paysage médiatique gabonais, d’autres, en mission commandée, ont rejoint notre corporation par effraction.
Au-delà du constat fait par l’institution dont vous avez la charge, nous vous serons gré, monsieur le Président, de bien vouloir mettre en place des mesures, voir des sanctions qui pourraient légiférer dans de tels comportements, qui plombent chaque jour un peu plus notre dynamique sectorielle.
Excellence, Monsieur le Président de la Haute Autorité de la Communication,
Ce constat qui est le vôtre aujourd’hui, serait plus que constructif, s’il pouvait également prendre en considération les conditions d’éligibilité pour la mise en place d’une entreprise de presse au Gabon, tel que stipulé dans notre Code de la Communication.
En effet, Monsieur le Président de la Haute Autorité, au regard du nombre de médias gérés par nos frères venus d’ailleurs, nous nous interrogeons sur les risques que cela peut représenter pour nos secrets d’Etat, face aux espions étrangers qui n’ont de cesse arrêté d’écorner l’image des institutions de notre pays, via les réseaux sociaux depuis l’étranger.
Nous comprenons qu’il y ait des représentants des médias internationaux chez nous, mais nous nous interrogeons lorsque certains frères africains créent des entreprises de presse et se donnent le titre de directeur de la publication, ont accès à nos administrations publiques, et donc, aux informations de la République.
Monsieur le Président de la Haute Autorité, nous n’excluons donc pas de voir votre management sectoriel être amené à vérifier auprès de chaque média et de voir si le critérium qui préside à la mise en place des entreprises de presse au Gabon est bel et bien respecté de tous.
Car, ils sont nombreux à avoir accès aux informations d’État et l’usage qu’ils en font est malheureusement peu scruté.
De même, nous vous exhortons de vérifier à la loupe, la validité du séjour de chaque ressortissant étranger dans ce secteur stratégique qu’est la Communication.
Je vous remercie’’