«L’adhésion du Gabon au Commonwealth ne développera pas le pays»:un gabonais dément l’idée  d’Ali Bongo!

Lu pour vous

ci-dessous, une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat gabonais par opérateur économique gabonais non convaincu des avantages que le GABON peut tirer dans son adhésion au Commonwealth.

Oui, l’anglais est la langue des affaires. Mais ce n’est pas la langue qui développe les affaires, mais c’est l’environnement qui devrait être propice aux affaires dans un pays où les nationaux devraient être les premiers hommes d’affaires. Car mettre l’économie d’un pays aux mains des investisseurs étrangers  est dangereux pour ce pays à long terme, qui se verra un jour dicter certaines règles au bénéfice de ceux qui tiendront son économie.

Quelles affaires on peut faire dans un environnement où la taxe douanière est à son paroxysme ?

Quelles affaires on peut faire dans un pays où les taxes municipales sont légion, et ou les agents des mairies, les impôts et autres unités harcèlent les commerçants et entrepreneurs tous les jours, sans compter la police et ses apparitions régulières dans les établissements de commerce ?

Quelles affaires on peut faire quand les banques ne prêtent qu’aux riches ?

Quelles affaires on va faire avec les mesures comme l’interdiction d’importation des véhicules de plus de 5 ans, sans savoir les avantages d’une telle mesure pour les populations et pour le plus grand nombre ?

Je ne parle même pas du niveau extrême de corruption, de la justice, de l’attribution des marchés publics et autres.

Nous parlons pourtant anglais depuis l’école, mais ça ne fait pas de nous des hommes d’affaires, car les affaires dans un pays sont d’abord faites pour les résidants.

Le Dollar n’est pas accepté dans la quasi-totalité des espaces commerciaux au Gabon. Ici c’est le CFA ou l’euro à quelques rares endroits.

Monsieur le Président, je pense humblement qu’il y a plus simple à faire pour régler le problème du chômage au Gabon.

L’OFFICE NATIONAL DE L’EMPLOI n’a pas eu besoin du Commonwealth ou d’investisseurs étrangers  pour lancer le projet  » UN TAXI, UN EMPLOI, UN AVENIR  » en donnant un taxi, un travail à des dizaines de jeunes Gabonais qui aujourd’hui nourrissent des familles entières. Et je crois que c’est vers ce genres d’initiatives qu’il faut aller pour caser la base avant les super grands projets.

On n’est pas nombreux. On peut donc faire simple.

Les gabonais veulent entreprendre, mais c’est l’environnement qui ne permet pas au grand nombre de le faire. Et c’est pas la langue anglaise ni le Commonwealth qui changeront cela, mais simplement une volonté politique de permettre aux gens de la basse classe de se développer.

Avec tout mon respect.

Merci.»

Par Stéphane Bivegue

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