S’occuper des vieilles personnes, et celles à motricité réduite : un nouveau métier du secteur privé au Gabon.

A la tête d’une jeune entreprise qui fait dans les services aux personnes âgées, aux malades en situation d’handicap ou et à mobilité réduite, EVA NDONG OVONO Rodolphe est rentré dans cette activité après le décès de son père NDONG OVONO Simon  dont il s’est occupé pendant les 7 mois  qui ont précédé sa mort  au CHUL d’Angondjé.

EVA NDONG OVONO Rodolphe

En prenant une sorte de revanche sur le sort,  l’homme voue une véritable passion pour cette  activité peu connue du grand nombre des gabonais. Pour vous, nous l’avons rencontré :

Bonjour monsieur EVA NDONG OVONO Rodolphe Votre entreprise fait dans les services aux personnes âgées, aux malades en situation d’handicap ou et à mobilité réduite. Comment avez-vous intégré ce champ d’activité ? Et à quoi consiste en plus large ce que vous faites ?

J’ai fait des études  de Marketing Touristique  au Ghana et en Afrique du sud, études parallèlement sanctionnées par un diplôme d’interprète traducteur bilingue (Anglais Français).

Après la mort de mon père, j’ai décidé de m’occuper de des personnes âgées et ayant un handicap physique.

Nous sommes au chevet des personnes dont on s’ occupe de jour comme de nuit , à domicile ou dans une structure médicale en leur offrant des services qui sont : le  lever , le bain, la préparation des repas ,la prise des médicaments ,les balades ,les loisirs etc… En fonction du degré de perte de mobilité.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontées au lancement de cette activité ?

EVA NDONG OVONO Rodolphe soutenant une personne âgée

Nous avons en effet connu plusieurs,  parmi lesquelles : la méconnaissance du grand public de ce type d’activité,  les barrières culturelles ;  il reste encore peu admis dans nos us et coutumes qu’on confie la charge d’un parent malade ou handicapé à un  inconnu pour en prendre soin, or, dans le tumulte de nos villes, la pression  des occupations professionnelles  laissent très peu de temps de gérer personnellement ces cas sociaux .

Il faut certainement beaucoup de qualités humaines pour exercer votre métier. Apprend-on ces qualités à l’école ou alors, faut-il les avoir en prédispositions avant de  se lancer dans le métier ?

Je crois que pour exercer ce métier, beaucoup d’amour, de la patience, et le sens de l’écoute s’imposent à vous ; il faut aussi  de la maitrise de soi car, les personnes âgées sont  très capricieuses, exigeantes et  demandent une attention très particulière. A leur contact, lorsqu’elles sont bien traitées, en retour, on apprend aussi beaucoup de choses.

Les personnes âgées ou en situation d’handicap grave sont parfois compliquées à gérer. Avez-vous déjà rencontré des cas qui vous ont donné envie de décrocher et laisser tout tomber ?

Oui, comme je le disais précédemment, il faut d’ abord aimer ce que l’on fait. Une fois c’est fait, le reste est gérable.  

Considéré presque comme un métier dévalorisant, pensez-vous que votre secteur d’activité a de l’avenir au Gabon ?

EVA NDONG OVONO Rodolphe accompagnant une jeune handicapée

Ceux qui pensent cela se trompent énormément. Il n’y a rien de honteux à manifester de l’humanisme à l’endroit  des personnes âgées et en situation d’ handicap. C’est une joie indescriptible qui nous rappelle nos grands-parents décédés avec qui on a passé des bons moments.

Que pouvez-vous conseiller aux jeunes qui aimeraient s’orienter vers ce métier comme vous ?

Ce métier est très prometteur dans notre pays. Je voudrai être  parmi les pionniers sur la place.

Je conseillerais à toutes personnes qui souhaiteraient s’y engager d’avoir au départ beaucoup d’amour pour autrui ; ensuite, le sentiment du travail bien fait doit être la première récompense avant  de voir le coté argent.

Un dernier mot pour clore cet entretien ?
Pour terminer, je souhaite que tous ceux qui ont des parents âgées et invalident nécessitant une prise en charge soit à domicile ou à l’hôpital nous contactent afin que nous-nous en occupions. Notre page Web est AYIKY CARE sur Facebook. Nous avons obligation de leur rendre en retour, l’attention, l’amour, et les sacrifices qu’ils ont consentis pour nous afin que nous soyons ce que nous sommes devenus. Je lance également un appel aux personnes de bonne volonté qui souhaitent nous venir en aide via nos contacts affichés sur nos prospectus et je vous remercie de m’avoir permis de m’exprimer sur votre tribune   .

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