Bonda Yohan assassiné : Oligui Nguema face à la trahison de ses proches, les gabonais réclament justice

Bonda Yohan, second maître à la Marine nationale, était un militaire respecté, ayant servi son pays avec honneur lors de deux missions à Bangui. Mais c’est au Gabon, son propre pays, qu’il a trouvé une fin brutale. Tout a commencé avec un vol signalé au domicile du général Ossima Ndong, secrétaire général du ministère de la Défense nationale. Accusé sans preuves solides, Bonda Yohan, alors détaché auprès du général, aurait été livré aux agents du B2 sur ordre de ce dernier.

Selon le témoignage déchirant de sa sœur : « Je suis meurtrie car j’ai perdu mon petit frère, militaire de la Marine nationale, depuis vendredi dans des conditions bizarres. Il était détaché auprès du général Ossima Ndong. Accusé d’avoir volé un bijou chez le général, il a été arrêté par le B2. Nous l’avons retrouvé à la morgue de l’hôpital militaire du PK9. Je demande que justice soit faite, Seigneur ! »

Les images choquantes, largement partagées sur les réseaux sociaux, révèlent que Bonda Yohan aurait subi des tortures d’une cruauté inhumaine avant de succomber. Son corps, retrouvé au PK9, porte les marques de sévices atroces qui témoignent du mépris total pour la vie humaine.

Ces actes barbares, commis apparemment sous la responsabilité du général Ossima Ndong et de ses collaborateurs, suscitent une indignation générale. De nombreux citoyens dénoncent une impunité systémique, où certains militaires, protégés par leur rôle dans la transition, se croient au-dessus des lois.

Second maître Bonda Yohan de son vivant lors de ses deux missions à Bangui.

Cette affaire dépasse la tragédie individuelle. Elle symbolise les dérives d’un système militaire gangrené par des pratiques arbitraires. Les Gabonais, qui espéraient un changement après des décennies d’abus sous l’ancien régime, se retrouvent confrontés aux mêmes injustices.

Monsieur le Président, ce drame met à l’épreuve votre engagement pour un Gabon plus juste. Le peuple gabonais attend des réponses. Si cette affaire reste impunie, elle enverra un message dévastateur : celui d’un régime qui tolère l’injustice dans ses propres rangs.

Les voix de la société civile, des familles endeuillées, et des citoyens indignés exigent que des sanctions exemplaires soient prises. Les responsables de ces actes inhumains doivent être traduits en justice, sans considération de leur rang ou de leur fonction.

Monsieur le Président, l’heure est venue de prouver que vos promesses de justice et de rupture avec le passé ne sont pas de vaines paroles. Le peuple gabonais mérite un leadership qui défend les principes d’humanité et d’équité.

La mémoire du second maître Bonda Yohan et la douleur de sa famille exigent des réponses claires et des actions fortes. Chaque jour d’inaction érode la crédibilité de cette transition et amplifie la colère populaire.

Monsieur le Président, faites justice. Le peuple gabonais espérait un renouveau ; il ne tolérera pas la perpétuation des abus du passé.

Par Rhonny Starr Biyong

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *