Joe Fred Madouta : le syndicaliste aux contradictions qui veut déstabiliser la mairie de Libreville

Lors de sa récente conférence de presse, Joe Fred Madouta, président du Syndicat Libre des Agents de la Mairie de Libreville (SYLAML), a offert un spectacle aussi grotesque qu’insincère. Se posant en défenseur des droits des agents municipaux, il a dénoncé des dysfonctionnements auxquels il a lui-même contribué. Quelle crédibilité peut-on accorder à un homme qui, tout en fustigeant les privilèges et l’injustice, a bénéficié de promotions exceptionnelles sous les régimes de Léandre Nzue et Christine Mba Ntutume ? Une telle hypocrisie frôle l’indécence.

Madouta critique la surcharge de la masse salariale et l’inflation des conseillers à la mairie ? Pourtant, ce même personnage a activement participé à l’atrophie de l’effectif des conseillers ! Il dénonce aujourd’hui le système qu’il a aidé à bâtir, jouant les martyrs tout en évitant soigneusement les questions qui révèlent son implication dans cette gestion chaotique. Pire encore, lors de sa conférence, il a renvoyé les journalistes à ses collaborateurs pour les questions gênantes, fuyant la vérité comme un homme traqué par son propre passé.

Sous couvert de revendications sociales et d’appels à la paix, Madouta semble mener un jeu dangereux de chantage. Son attaque frontale contre le Délégué spécial de la Commune de Libreville soulève des questions : agit-il pour ses intérêts personnels ou est-il un pion manipulé dans une lutte de pouvoir plus vaste ? Tout porte à croire qu’il tente de décrédibiliser l’administration actuelle pour obtenir des concessions cachées.

Madouta plaide pour une réforme des salaires et la mise en place d’une nouvelle grille indiciaire. Noble cause ? Peut-être. Mais quand elle est portée par quelqu’un qui a profité du système qu’il dénonce, cela relève de la comédie. Son discours perd toute force lorsqu’il est teinté d’un opportunisme aussi flagrant.

Les agents municipaux et la haute hiérarchie ne sont pas dupes. Ce dérapage calculé de Madouta soulève une question brûlante : comment cet homme, complice des maux qu’il fustige, peut-il se prétendre porte-parole d’une cause juste ? Son double discours ne fait que discréditer les véritables luttes syndicales, laissant planer une ombre de doute sur ses intentions réelles.

L’avenir nous dira si Madouta est un simple opportuniste ou le cheval de Troie d’une manœuvre plus obscure. Une chose est sûre : son masque est tombé, et les agents municipaux de Libreville méritent mieux qu’un syndicaliste aux ambitions troubles.

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