Plus de trois mois après l’incendie qui a ravagé son agence de Mouila, Airtel Gabon continue d’offrir à ses employés des conditions de travail indignes. Sous une tente de fortune, ces agents, véritables piliers de la continuité des services, inhalent la poussière du quotidien, exposés aux intempéries, leur dignité piétinée. Qu’il pleuve ou qu’il vente, ils bravent des conditions misérables, tandis que les dirigeants d’Airtel comptent tranquillement leurs bénéfices.
Comment une entreprise internationale, aux tarifs parmi les plus élevés d’Afrique en matière de téléphonie mobile, peut-elle se permettre un tel mépris ? Ailleurs, les clients d’Airtel bénéficient de tarifs justes et de services respectables. Mais au Gabon, les profits semblent primer sur l’humain. Le respect des agents et des clients est relégué au second plan, bafouant les valeurs de dignité et d’honneur prônées en cette période cruciale de transition.
La tente de fortune sous laquelle les agents de Airtel Gabon à Mouilla travaillent et reçoivent les clients
Face à cette situation, Airtel Gabon ne prend même pas la peine de louer un petit local dans la ville pour assurer des conditions de travail décentes à ses agents et un accueil digne à ses clients. Une solution temporaire simple, mais délibérément ignorée. Ce refus est une marque de mépris profond, une injure à l’honneur des Gabonais. Cette attitude scandaleuse illustre un désintérêt total pour le bien-être de ceux qui contribuent à sa richesse.
Airtel Gabon s’enrichit sur le dos des Gabonais, leur impose des tarifs exorbitants, mais ne réinvestit pas dans des infrastructures dignes de ce nom. Où est la justice sociale ? Où est l’engagement envers ses employés et ses clients ?
En cette ère de renouveau national, il est inadmissible de tolérer une telle situation. Le gouvernement doit agir. Les Gabonais méritent mieux que cette exploitation déguisée. La dignité ne se négocie pas, elle se respecte.