Un vent d’indiscipline souffle sur le camp de police de Mouila. Alors que la Police nationale avait acquis un terrain au quartier Bavanga avec l’intention d’y construire des logements pour ses agents, l’application des règles établies semble compromise par ceux-là mêmes qui sont chargés de faire respecter la loi.
Les logements des policiers .
Lors de sa dernière visite à Mouila, le commandant en chef des Forces de police nationale avait pourtant émis une directive claire : interdiction formelle de construire sur les parcelles situées à l’entrée du camp. Cette mesure visait à préserver l’ordre et à éviter toute occupation illégale ou désordonnée. Mais cette consigne a été ouvertement ignorée par certains officiers, qui n’ont pas hésité à ériger des constructions sur ces terrains, tandis que d’autres auraient même vendu des parcelles à des particuliers.
Les maisons construites devant l’entrée du camp de police
Ce comportement a rapidement engendré des tensions, donnant lieu à des conflits fonciers internes. La cohabitation entre policiers s’en trouve sérieusement compromise, révélant une situation explosive et préoccupante. Cette anarchie contraste avec l’image d’intégrité et de discipline que l’institution policière se doit de véhiculer.
Ce cas d’incivisme au sein même des forces de l’ordre est d’autant plus choquant qu’il illustre un manque de respect flagrant des instructions de la hiérarchie. Si ceux qui sont chargés d’appliquer la loi la transgressent ouvertement, que reste-t-il de la crédibilité de l’institution ?
Il est urgent que des mesures soient prises pour rétablir l’ordre et rappeler aux agents que la discipline commence par le respect des règles internes. La Police nationale ne peut se permettre de tolérer de tels agissements sans compromettre sa mission première : incarner et faire respecter l’autorité de l’État.