Assassiné sous le sceau de l’impunité, Stene Samuel sera inhumé ce samedi 9 novembre

La tragédie de Stene Samuel, un jeune homme sans histoire, brutalement arraché à la vie par une série de négligences et d’injustices, résonne comme un sombre rappel des failles béantes qui gangrènent nos institutions. La capitale gabonaise est, une fois de plus, marquée par le sang innocent versé dans l’indifférence. Aujourd’hui, alors que sa famille s’apprête à le conduire à sa dernière demeure demain, vendredi 8 novembre, le monde s’attend à ce que justice lui soit rendue, surtout après les révélations révoltantes faites suite à l’autopsie du jeune homme.

Stene Emmanuel de son Vivant

Le 21 octobre dernier, Stene Samuel, jeune Gabonais diplômé en mécanique automobile, a été victime d’une violente agression. Accusé à tort d’être un braqueur, il a été battu sans relâche par une supposée victime, soutenue par des témoins qui se sont faits complices de cette violence malgré les supplications de sa famille. Agonisant, Sterne a ensuite été emmené par des agents de la Garde républicaine à la direction de la sûreté urbaine, où il a été jeté en cellule, passant ses dernières heures sans assistance médicale, les forces de l’ordre ayant présumé, sans fondement, qu’il était sous l’effet de drogues, qualifié de « Kobolo ». La police, au lieu d’assurer sa protection, a non seulement échoué à lui fournir des soins, mais a également ignoré les supplications de ses parents pour l’amener à l’hôpital.

Une autopsie demandée par la famille de Stene a révélé qu’il est mort des suites d’un traumatisme crânien, et qu’aucune substance illicite n’était présente dans son corps, réfutant ainsi les accusations infondées des policiers.

L’autopsie conclut que Stene Samuel est décédé des suites d’une fracture crânienne ayant entraîné une hémorragie mortelle, et non d’une overdose de « Kobolo » comme l’ont prétendu les policiers qui l’avaient menotté et jeté en cellule.

Après le décès de leur enfant, les parents de Sterne ont déposé plainte contre X pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort. Ils ont également porté plainte contre le capitaine Mapiola et les agents de garde présents cette nuit-là, accusés d’avoir refusé d’apporter secours au jeune homme. Bien que les preuves soient accablantes, notamment l’autopsie qui réfute toute implication de drogues, les autorités demeurent étrangement silencieuses.

Ce qui est d’autant plus troublant, c’est que les deux amis qui accompagnaient Sterne ce soir-là, ainsi que la femme qui l’a accusé de tentative de braquage, n’ont pas encore été entendus par les enquêteurs. Les policiers impliqués, eux, continuent leurs activités, insensibles à la douleur de la famille en deuil.

Demain, vendredi 8 novembre, la famille de Stene enterrera leur fils sans que justice ne lui soit rendue. Cet enterrement, teinté de désespoir et d’injustice, marque la fin d’une vie trop tôt écourtée, et la souffrance de parents qui ne trouvent aucun réconfort dans des institutions censées les protéger.

La rédaction du Magazine Super Star se joint à la famille éplorée pour demander que justice soit faite. Nous rappelons aux plus hautes autorités gabonaises leurs promesses de restaurer l’honneur et la dignité des citoyens, et nous espérons que ce cas sera traité avec la rigueur qu’il mérite. Sterne Samuel ne doit pas être une victime de plus dans un système où la violence et la négligence institutionnelle semblent se conjuguer impunément.

Combien de vies de jeunes Gabonais devront encore être sacrifiées avant que les responsables répondent de leurs actes ? La société entière observe, et l’exigence de justice grandit. Pour Sterne, pour sa famille, et pour tous ceux qui luttent pour un Gabon plus juste, nous exigeons que des mesures immédiates soient prises et que les coupables, à tous les niveaux de responsabilité, soient enfin confrontés à leurs actes.

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