C’est un scandale qui éclate au cœur de la Transition. Tandis que Ndougou et ses députés se remplissent les poches et la panse, les agents de cette haute institution, où se votent les lois censées régir la République, se battent pour survivre. Dans un climat de frustration totale, les employés appellent à l’intervention immédiate du chef de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, espérant que ce dernier, garant de la dignité des Gabonais, mette un terme à cette injustice criante.
« Nos enfants sont à la maison, nous sommes incapables de les scolariser à cause des salaires impayés qu’on nous doit ici », déclare avec amertume un agent parmi des dizaines qui ont pris d’assaut le rez-de-chaussée de l’Assemblée nationale. Comment expliquer que ces employés, qui sacrifient leur temps et leur énergie pour cette institution, en soient réduits à la misère ? Avec plus de 20 ans de service, nombreux sont ceux qui ne touchent que 150.000 francs CFA par mois, une somme qui, non seulement bafoue la dignité humaine, mais va à l’encontre des lois votées dans ces mêmes murs.
Désespérés, ces agents dénoncent l’hypocrisie d’une institution censée restaurer l’ordre et la justice. « Nous ne partirons pas d’ici tant que le cahier de charges remis au président de l’Assemblée ne sera pas respecté », clame un autre agent, déterminé. La colère gronde, et il est clair que la patience a atteint ses limites.
Cette situation grotesque est l’héritage d’un système pourri dont certaines figures continuent de perpétuer les pratiques. Alors que le chef de l’État prône la restauration de la dignité de son peuple, des pratiques d’un autre âge persistent, transformant l’Assemblée nationale en un théâtre de l’absurde. Jusqu’à quand les Gabonais devront-ils subir ces humiliations ? Le moment est venu pour le général Oligui Nguema d’intervenir et de mettre fin à cette mascarade, afin de garantir enfin la dignité qu’il a promise à ses concitoyens.