Fang du Woleu-Ntem : Ovono Ebé défie les perdants d’hier à garantir la victoire d’Oligui aujourd’hui !

Peuple Yegugn, je m’adresse à vous aujourd’hui, non sans une certaine inquiétude. Lors de notre rencontre nocturne, un vaillant fils de notre tribu a partagé avec nous un proverbe qui résonne encore en moi : « Ce qui s’est passé dans l’enclos des moutons ne doit pas se passer dans l’enclos des zébus. » En d’autres termes, ce qui est arrivé hier à Ali Bongo ne doit pas se répéter aujourd’hui avec Oligui Nguema. Ce proverbe m’amène à poser une question cruciale : les mêmes personnes qui n’ont pas pu faire triompher Ali Bongo hier, sont-elles celles qui feront gagner Oligui Nguema aujourd’hui ? Je repose la question à vous tous : est-ce que ceux qui ont échoué hier réussiront aujourd’hui à garantir la victoire de notre Président ?

Comment expliquer qu’après le coup de libération initié par Oligui Nguema, ceux-là mêmes dont il nous a libérés se retrouvent aujourd’hui à ses côtés ? Peuple Yegugn, je me nomme Ovono Ebé, fils d’Ebé Beka, ancien chef du canton Kyé. Mon père disait : « Si l’on demande qui a parlé, je dirai que c’est moi. » Toi qui applaudissais pour ton candidat hier, penses-tu réellement pouvoir faire élire aujourd’hui celui qui a renversé ce dernier ?

La réunion du 5 septembre dernier a encore montré une triste réalité. Ceux qui clamaient « Ali pour toujours » sont aujourd’hui les mêmes à crier « Oligui pour toujours ». Si Oligui venait à être renversé demain, ces mêmes individus acclameraient le nouveau venu sans vergogne. Ont-ils perdu toute honte ?

Je reconnais que notre Président, dans son discours, a promis de ne laisser personne de côté et de travailler avec tous. Mais cela signifie-t-il qu’il devait nécessairement appeler à ses côtés ceux qui ont contribué à la déchéance de notre nation ? Je l’ai compris autrement. Un rassembleur comme Oligui Nguema met tous ses enfants à ses côtés, forts ou faibles, timides ou courageux. Mais cela ne signifie pas qu’il voulait s’entourer de ceux qui ont failli sous Ali Bongo.

Les anciens hiérarques du régime déchu étaient assis au premier plan

Vous, qui avez dirigé le PDG pendant près de 60 ans, comment osez-vous envahir aujourd’hui Oligui Nguema de la sorte ? Cherchez-vous vraiment à œuvrer pour le bien du pays ou pour vos propres intérêts ? Comment expliquer que ceux qui ont été dégagés de leurs postes hier, après avoir détruit le Gabon, reviennent aujourd’hui avec plus de dévouement qu’avant ? N’ont-ils aucune honte ?

Je parle dans notre langue Oka : N’avez-vous pas honte ? Je peux aussi vous le dire en français pour que tout le monde comprenne. Ce comportement n’est pas seulement celui des gens de la région de Biboulou, mais un phénomène qui touche tout le Gabon, principalement les membres du PDG. Je pensais que ceux qui ont été écartés chercheraient à se battre pour regagner leur place, mais au lieu de cela, ils reviennent comme si de rien n’était.

Peuple Yegugn, j’ai parlé. Que ceux qui veulent commenter le fassent, que ceux qui veulent extrapoler le fassent, et que ceux qui veulent colporter le fassent. Ovono Ebé, si l’on demande qui a parlé, je dirai que c’est moi. Comprenez bien ceci : quelqu’un qui était incapable de réaliser des infrastructures chez lui alors qu’il était Premier ministre sous Ali Bongo, ne pourra pas le faire aujourd’hui aux côtés d’Oligui Nguema. Un ministre de la Santé qui, hier, refusait d’intégrer les jeunes diplômés de chez lui, ne changera pas d’attitude aujourd’hui.

Je prends à témoin le peuple Yegugn afin que cette déclaration parvienne à Oligui Nguema.

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