Entrepreneuriat version chanvre indien: quand suivre bêtement les conseils du chef d’état vous mène directement au gnouf

Dans une vidéo désormais virale, notre audacieux planteur commence par rappeler que c’est sur les encouragements du chef de l’État qu’il a pris la grande décision de s’investir dans l’entrepreneuriat. Et que fait un jeune entrepreneur gabonais plein de zèle ? Il se lance dans une activité en plein essor : la culture de deux hectares de chanvre indien ! Oui, oui, rien que ça.

Avec un enthousiasme débordant, il s’adresse à son public : « Le chef de l’État a demandé à la jeunesse gabonaise de se lancer dans l’entrepreneuriat, j’ai décidé de suivre ce conseil, alors aidez-moi à trouver des clients ! » Un appel lancé sans se douter que, dans ce cas particulier, les clients ne seraient pas les seuls intéressés… les forces de l’ordre aussi !

Ci-dessous l’avis de recherche et l’image du jeune entrepreneur

L’avis de recherche publié par les forces de police ne laisse pas de place à l’imagination : « Pour les nécessités d’enquête, les forces de police nationales recherchent activement la personne dont la photo apparaît ci-dessus. L’intéressé est présumé auteur d’incitations à la culture, à la consommation et à la vente du chanvre indien. Toute personne pouvant l’identifier ou donner des indications afin de le localiser est priée de joindre le service de police à l’un des contacts ci-après. »

Mais contre toute attente, au lieu de condamner cet « entrepreneur » un peu trop audacieux, une vague de soutien a déferlé sur les réseaux sociaux. Des internautes amusés et parfois même admiratifs ont réagi en masse. Pour certains, ce jeune homme incarne l’esprit d’innovation et le courage d’entreprendre, même si, disons-le, il a peut-être besoin d’un léger recadrage sur le choix des cultures.

Une plantation de chanvre indien

Le débat est lancé : dans une économie où l’entrepreneuriat est prôné comme un remède miracle contre le chômage, où se situe la frontière entre innovation et illégalité ? Et surtout, est-ce qu’on pourrait trouver des cultures un peu moins « risquées » pour encourager la jeunesse gabonaise à suivre les conseils du chef de l’État ?

En attendant, notre jeune cultivateur de cannabis reste dans le viseur des forces de l’ordre, mais aussi dans le cœur de nombreux Gabonais qui, visiblement, ne manquent pas d’humour.

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