La tension monte entre le Gabon et la Banque mondiale après que cette dernière a suspendu ses décaissements en raison d’arriérés de paiement de la dette gabonaise. Une note datée du 1er juillet, divulguée le 3 juillet sur les réseaux sociaux, révèle que la Banque mondiale reproche au Gabon d’avoir accumulé environ 10 milliards de francs CFA d’impayés au 30 juin.
Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a séjourné au Gabon en mai, rencontrant les dirigeants de la transition, dont le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette suspension menace de retarder plusieurs projets cruciaux pour le pays, notamment la modernisation urbaine avec la construction de routes pavées, la formation technique des jeunes, l’extension de la fibre optique vers les pays voisins et le projet eGabon visant à numériser l’administration.
Siège de la Banque Mondiale
En réaction, le gouvernement gabonais a publié un communiqué mercredi soir, affirmant que les retards de paiement étaient dus à des problèmes techniques qui ont depuis été résolus. Le ministère des Comptes publics a précisé que le trésor public a déjà effectué les paiements nécessaires et a souligné les efforts du gouvernement pour gérer un lourd passif financier. En dix mois, le Gabon a remboursé 136 milliards de francs CFA de dette.
Alors que la Banque mondiale maintient sa décision en raison des arriérés, le gouvernement gabonais assure que la situation est sous contrôle. La question reste donc en suspens : quelle est la véritable nature du différend entre le Gabon et la Banque mondiale, et quelles seront les conséquences pour les projets de développement du pays ?