Depuis trois jours, le célèbre activiste gabonais Bob le Fou interpelle avec véhémence le président de transition Brice Clotaire Oligui au sujet de l’arrestation injuste et brutale de notre compatriote Aïcha, une infirmière courageuse et défenseure des droits humains. Cette détention choquante, orchestrée par les autorités du redoutable B2, soulève des questions fondamentales sur les droits des citoyens gabonais et sur la suprématie des militaires dans notre pays.
Dans un appel poignant à la justice, Bob le Fou, presque en larmes, raconte l’arrestation arbitraire d’Aïcha, une mère respectée et une fervente défenseure des victimes de l’assaut militaire au quartier général de l’opposant Jean Ping en 2016. Aïcha, connue pour son combat pour les droits des blessés et des familles des victimes de cette attaque sanglante, se retrouve aujourd’hui enfermée dans une cellule sombre pour des motifs fallacieux.
Les autorités du B2 accusent Aïcha d’avoir cassé le pare-brise d’un camion militaire, une allégation qu’elle réfute catégoriquement. Selon Aïcha, ce sont les militaires eux-mêmes qui, en montant sur le trottoir avec leur camion, ont failli causer un désastre dans son bar, semant la panique parmi ses clients. Pour avoir protesté contre cette manœuvre dangereuse, elle a été violemment battue et embarquée par les militaires. La véritable raison de cette arrestation semble être une tentative de la réduire au silence, alors qu’elle demande que justice soit faite pour les massacres de 2016.
Bob le Fou avertit le président Oligui : les véritables ennemis de la transition ne se trouvent pas parmi les leaders politiques ou les activistes, mais bien parmi ceux à qui il confie des responsabilités élevées et qui ternissent son honneur par leurs actions répressives. Ces abus de pouvoir sapent la crédibilité du régime militaire et éloignent chaque jour un peu plus le rêve d’un Gabon prospère et respectueux des droits humains.
L’arrestation d’Aïcha est symptomatique d’une crise de confiance plus profonde entre le peuple gabonais et les militaires au pouvoir. Depuis leur arrivée, ces derniers sont accusés de multiples exactions : passages à tabac de citoyens innocents, maltraitances ayant entraîné des morts, et une insécurité grandissante. Ces actes violents et arbitraires posent la question de la légitimité des militaires à diriger le pays et à conduire le peuple vers le bonheur tant attendu.
Il est impératif que le président de transition prenne en compte ces critiques et travaille à restaurer la confiance entre le peuple gabonais et les forces militaires. Les Gabonais veulent un gouvernement qui respecte leurs droits et œuvre pour leur sécurité et leur bien-être. Le temps est venu pour le président Oligui de montrer qu’il est du côté du peuple et de mettre fin à ces pratiques répressives qui ternissent l’image de la transition.
Le Gabon se trouve à un carrefour crucial. La voie choisie par ses dirigeants déterminera si le pays émergera plus fort et plus juste, ou s’il sombrera davantage dans l’oppression et la violence. Les Gabonais méritent mieux. Ils méritent un avenir où leurs droits sont respectés et où la justice prévaut.