Oligui embrasse Wilfried Okoumba : un geste maladroit aux conséquences gravissimes.

L’incident impliquant Wilfried Okoumba, connu pour ses prises de position extrêmes et ses appels à la violence, suscite une vive polémique au Gabon. Okoumba, qui prône l’exclusion, appelle au coup d’État, milite pour l’éradication d’un peuple (les Fang) et insulte régulièrement le chef de l’État et ses collaborateurs, aurait dû répondre de ses actes devant la justice. Au lieu de cela, il a récemment été conduit auprès du chef de l’État lors d’une rencontre avec la diaspora, où il a reçu une chaleureuse accolade et des propos rassurants de la part du président.

Ce geste maladroit du chef de l’État, bien que probablement motivé par un objectif de communication visant à montrer qu’il est un homme de pardon et un rassembleur, aura inévitablement des conséquences graves à l’avenir. En effet, pardonner un individu ayant commis de telles fautes, tandis que des Gabonais sont maintenus en prison pour des raisons obscures, envoie un message déplorable. Cela signifie qu’insulter le président et commettre des fautes graves contre l’État sont des moyens pour obtenir une audience avec lui.



Ci-dessous, Jean-Christophe Owono Nguema, délégué spécial de la commune d’Oyem, implore humblement le chef de l’État pour obtenir un bref échange avec le très controversé Wilfried Okoumba. Malgré les réticences, le président accepte. Cette erreur de jugement de la part du délégué spécial a immédiatement suscité l’indignation du public présent, qui a réagi en huant et en criant au scandale. Cette même réaction persiste sur la toile, où la majorité du public n’a pas apprécié la démarche de Jean-Christophe Owono Nguema.

L’injustice ressentie par ceux qui observent ce spectacle est palpable. Pourquoi Wilfried Okoumba bénéficie-t-il d’une telle clémence, alors que d’autres, comme Kelly Ondo, restent emprisonnés sans explication claire ? Cette disparité de traitement mine la confiance dans les institutions et laisse penser que les offenses graves peuvent être pardonnées, voire récompensées, si elles attirent suffisamment d’attention.

En effet, un président venu restaurer les institutions ne saurait commettre de telles erreurs. La réconciliation et le pardon sont des valeurs nobles, mais elles doivent être appliquées de manière équitable et juste. Ceux qui ont conseillé le président dans ce sens l’ont induit en erreur, car ils ont sous-estimé l’impact de ce geste sur l’opinion publique et sur l’état de droit.

Le chef de l’État doit veiller à ce que ses actions reflètent véritablement ses engagements en faveur de la justice et de la restauration des institutions. Une révision de cette approche s’impose pour éviter que des précédents dangereux ne soient établis, sapant ainsi la crédibilité de son mandat et la confiance du peuple dans son leadership.

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