Dans une récente publication de notre confrère Média Poste datée du 6 mai 2024, une affaire épineuse vient ébranler le projet de construction de la route reliant Oyem à Assock Medzeng, frontière entre le Gabon et la Guinée-Équatoriale. Ce projet, qui avait été lancé avec enthousiasme il y a quelques mois par le président de la Transition, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, se retrouve aujourd’hui entaché par les agissements peu orthodoxes de la société chinoise CFHEC.
Alors que les autorités compétentes avaient tout mis en place pour démarrer les travaux, la CFHEC, chargée du bitumage de la route, se retrouve au cœur d’une controverse pour avoir refusé de coopérer avec une PME gabonaise spécialisée dans la fourniture de gravier, un matériau essentiel dans la construction des routes.
Plus précisément, CFHEC semble vouloir contrôler entièrement la fourniture de gravier, écartant ainsi la possibilité d’une collaboration avec l’entreprise locale. Cette décision pose à la fois des problèmes de conformité et de faisabilité, remettant en question les principes de bonne gouvernance et les objectifs de développement local promus par le gouvernement de transition.
Ci-dessous la frontière Gabon-Guinée-Equatoriale et plus ba le Président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema lançant les travaux des routes Assok-Medzeng-Oyem et Woleu-Ayat dans un village a Oyem, le 22 Décembre 2023.
Cette affaire soulève de nombreuses interrogations quant aux motivations de CFHEC. Pourquoi refuser de coopérer avec une entreprise locale reconnue pour sa conformité légale et son engagement envers la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) ? Alors que le gouvernement de transition vise à promouvoir les entrepreneurs locaux, cette décision semble contredire les efforts déployés pour favoriser le développement économique et social du Gabon.
De plus, cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les PME-PMI gabonaises dans un secteur aussi complexe que les carrières de gravier. Malgré les bénéfices potentiels pour les populations locales en termes d’emplois et de revenus, CFHEC semble privilégier ses intérêts propres au détriment du développement durable et équitable du pays.
Enfin, cette affaire soulève des questions quant à l’implication des investisseurs étrangers dans le développement économique d’un pays. Alors que la Chine encourage ses entreprises à s’engager dans des pratiques commerciales responsables à l’étranger, les actions de CFHEC dans ce cas particulier semblent contredire ces principes.
Dans un contexte où le président de la Transition prône l’accalmie et la paix sociale, cette affaire risque de compromettre la confiance du public envers les autorités et les investisseurs étrangers. Il est impératif que des mesures soient prises pour garantir la transparence et l’équité dans la réalisation de ce projet crucial pour le développement régional.
Cette affaire met en lumière les enjeux complexes auxquels sont confrontés les projets de développement au Gabon et souligne la nécessité d’une vigilance accrue pour garantir que les intérêts des populations locales ne soient pas sacrifiés au profit d’intérêts particuliers.