Alors que la femme gabonaise venait de se pavane dans les fastes de la Journée mondiale de la femme, un tableau de honte et de négligence émerge des rues. Pendant que les élites ont festoyé, une femme enceinte, Sylvie Mboula, se trouve abandonnée à la rudesse des intempéries, réclamant désespérément justice devant les portes closes de TOTAL GABON.
Dans ce pays où les louanges à la première dame et son époux résonnent à chaque coin de rue, le silence des défenseurs autoproclamés des droits des femmes est assourdissant. Où est leur voix quand une femme enceinte est réduite à dormir sous les étoiles, luttant pour ses droits face à une entreprise richissime ?
Il est grand temps que la solidarité tant vantée devienne plus qu’un slogan vide de sens. Tandis que certaines femmes se précipitent pour mendier quelques billets auprès du couple présidentiel, d’autres comme Sylvie Mboula se battent seules pour survivre.
Il est impératif que le président et son gouvernement ouvrent les yeux sur cette réalité brutale. L’équité et la justice sociale ne peuvent être restaurées que par des actions concrètes, pas par des discours creux et des célébrations somptueuses.
Il est temps pour le leadership gabonais de montrer qu’il se soucie réellement du bien-être de toutes ses citoyennes, en prenant des mesures immédiates pour résoudre le cas de Sylvie Mboula. Sinon, la Journée mondiale de la femme ne sera rien de plus qu’une farce cruelle dans un pays où l’indifférence règne en maître.