Dans le paysage mouvementé de la transition politique actuelle, des discussions enflammées émergent quant à la mise en place d’une Assemblée constituante. Une proposition qui ne manque pas de susciter des questionnements quant à son impact sur le fonctionnement du Parlement en place.
C’est Alfred Nguia Banda, éminent penseur politique gabonais, qui a partagé cette réflexion. Il souligne l’importance cruciale de la mise en place d’une Assemblée constituante dans la transition politique actuelle. Cette entité aurait pour mission essentielle l’élaboration d’une nouvelle constitution ainsi que la possible révision du code électoral. Une tâche d’une importance capitale, visant à jeter les bases d’un système démocratique solide et adapté aux besoins du pays en transition. Cependant, certains s’interrogent sur la coexistence de cette nouvelle entité avec le Parlement actuel.
Pour Nguia Banda, le Parlement joue un rôle crucial dans la gouvernance en votant le budget et en assurant le contrôle de l’action gouvernementale. Il est donc légitime de se demander si l’émergence de l’Assemblée constituante sonnerait le glas de cette institution ou si une cohabitation serait envisageable. Une hypothèse plausible serait que le Président de la Transition politique opte pour la dissolution totale du Parlement, gouvernant alors par le biais de Décrets-Lois.
Cependant, toute décision concernant la composition et le fonctionnement de l’Assemblée constituante repose entre les mains du Président de la Transition. Il est crucial qu’il nomme à sa tête une personnalité éminente, dotée soit d’une expertise juridique solide, soit d’une expérience politique avérée. Cette nomination revêt une importance capitale, car elle influencera grandement le déroulement des travaux et la légitimité des décisions prises.
Quant à la taille de cette Assemblée, il est suggéré qu’elle soit composée d’un maximum de 50 à 60 membres. Une taille raisonnable qui favoriserait les échanges constructifs et la prise de décision efficace.
Le schéma adopté par le Président de la Transition pour réguler le fonctionnement de cette transition politique et la mise en œuvre de la nouvelle constitution demeure encore incertain. Toutefois, il est impératif que les décisions prises reflètent les aspirations et les besoins du peuple, tout en garantissant la stabilité et la légitimité du processus démocratique a conclut Alfred Nguia Banda dans sa réflexion .
La mise en place d’une Assemblée constituante constitue un tournant crucial dans l’histoire politique du pays en transition. Son succès dépendra de la manière dont elle sera intégrée dans le paysage institutionnel existant et de la qualité des décisions prises sous sa direction.
Alfred Nguia Banda