À deux mois des élections présidentielles qui marqueront la fin de trois ans de transition au Tchad, les candidats commencent à déposer leurs dossiers dans un climat tendu. Cette période pré-électorale est marquée par des contestations sur la transparence du processus et la mort controversée de l’opposant Yaya Dillo. Voici un tableau des sentiments mitigés qui prévalent parmi la population tchadienne à l’approche de ces élections cruciales.
Selon les témoignages recueillis par RFI, les trois années de transition sont largement perçues comme un échec par de nombreux citoyens. Hamza, bénévole au sein d’une association, exprime son désenchantement quant aux promesses non tenues par les autorités de transition. Il souligne l’absence de progrès concrets malgré les engagements formulés, ce qui se traduit par une dégradation des conditions de vie pour de nombreux jeunes comme lui, diplômés mais sans emploi.
Ce constat amer est partagé par d’autres, comme Houzibe Gombo Breye, membre de la société civile, qui déplore le manque de crédibilité du processus politique et le maintien des vieilles habitudes néfastes pour le développement du pays.
Dans un article publié ce matin RFI met en lumière le sentiment général de déception et de frustration parmi les Tchadiens à l’égard de la transition politique en cours. Les attentes initiales en matière de transparence et de progrès économique n’ont pas été satisfaites, laissant un goût amer dans la bouche de nombreux citoyens à l’approche des élections présidentielles.