Dans une déclaration fracassante, le Collège des Présidents des 33 organisations syndicales gabonaises, représentant divers secteurs, s’est levé contre ce qu’ils appellent une « marginalisation programmée » de la plateforme syndicale « RIEN SANS NOUS » (RSN) dans le processus du Dialogue National. Cette exclusion, présentée comme une décision officielle du Ministère de la Réforme des Institutions, a suscité une vague d’indignation au sein de la société gabonaise.
RSN, une voix forte et représentative des travailleurs gabonais, se trouve curieusement absente de la liste officielle des organisations syndicales invitées au Dialogue National avons-nous appris . Les présidents de RSN pointent du doigt une « main noire manipulatrice et conspiratrice » qui opère dans l’ombre pour saper leur participation légitime à ce processus crucial pour l’avenir du pays.
Cette ‘’exclusion’’ n’est pas seulement perçue comme une injustice, mais aussi comme le fruit de manœuvres politiques sournoises, alimentées par des intérêts tribalistes et régionalistes. Les leaders syndicaux dénoncent vigoureusement cette cabale orchestrée contre RSN, soulignant avec amertume que certains de ces agitateurs sont même en position d’autorité au sein des institutions étatiques.
Face à cette situation alarmante, le Collège des Présidents de RSN lance un avertissement sévère aux instigateurs de cette exclusion, affirmant leur ferme volonté de riposter à cette « déclaration de guerre » contre leur plateforme syndicale. Ils appellent également les travailleurs gabonais, actifs, retraités et même les chômeurs, à rester vigilants et à rejeter fermement cette « vielle classe syndicale corrompue, égoïste et hostile » qui tente de saboter les efforts de RSN pour un dialogue national inclusif et constructif.
Christian Mermance N’NANG NSOME, président en exercice de RSN, incarne la détermination de cette plateforme à faire entendre sa voix et à défendre les intérêts des travailleurs gabonais, dans un contexte où leur représentativité est menacée par des forces obscures et des agendas cachés.
Cette exclusion de RSN du Dialogue National est bien plus qu’une simple affaire de liste syndicale ; c’est un reflet inquiétant des luttes de pouvoir et des manipulations politiques qui minent la démocratie et la participation citoyenne au Gabon. Si rien n’est fait pour rectifier cette injustice, le Dialogue National risque de perdre toute légitimité et de devenir un forum vide de sens, où les voix dissidentes sont étouffées et les intérêts populaires sacrifiés sur l’autel des ambitions politiques étroites.