Dans son discours du Nouvel An, le Président de Transition Brice Clotaire Oligui Nguema a dévoilé une série de mesures audacieuses pour transformer et dynamiser le Gabon en 2024. Bien que ces initiatives ambitieuses touchent divers aspects de la vie quotidienne des Gabonais, il est regrettable de constater que la culture et l’art ne figurent pas en bonne place dans le programme de transformation du pays.
Le secteur de l’art et de la culture, trop longtemps mis à l’écart des priorités nationales, demeure triste et oublié. Pourtant, des chantiers urgents s’imposent, tels que la construction imminente d’une maison de la culture. Comment peut-on envisager de promouvoir l’art et la culture sans un espace dédié aux spectacles et aux expositions, où les artistes peuvent s’exprimer et rencontrer leur public ?
Il est impératif de repenser la politique gouvernementale en redonnant un éclat particulier à ce secteur clé de l’image nationale. Les annonces du Président de Transition démontrent une vision ambitieuse et holistique pour le Gabon en 2024, axée sur l’amélioration des conditions de vie, le renforcement de la démocratie et le développement économique. Cependant, il est crucial d’intégrer l’art et la culture dans cette vision pour assurer un progrès véritable et durable.
Le premier contact du Gabon avec les nations étrangères se fait à travers sa culture. Celle-ci s’intègre dans tous les secteurs de développement que le président Oligui a priorisés. Aucune économie, aucune éducation, aucune science ne peuvent prospérer sans la culture. Elle devrait être le premier pilier dans toute œuvre humaine, et le président de la transition doit apporter des changements significatifs dans le secteur de la culture pour le bien du peuple gabonais.
La construction d’une maison de la culture serait une étape cruciale pour fournir aux artistes un espace vital où ils peuvent non seulement s’exprimer mais également rencontrer leur public. Un tel lieu devrait devenir le cœur battant de l’expression artistique, favorisant la créativité et renforçant le tissu culturel du pays.
De plus, il est impératif d’améliorer les conditions d’existence des artistes en leur offrant un statut juridique clair. La création d’une maison de protection des droits d’auteurs serait une avancée majeure, garantissant aux artistes la reconnaissance et la rémunération qu’ils méritent pour leur travail. Cela encouragera la créativité en assurant une juste compensation et en élevant le statut de l’artiste dans la société.
Le Gabon ne peut atteindre un développement complet sans intégrer pleinement l’art et la culture dans son projet de transformation. Le président Oligui doit considérer ces secteurs comme des piliers incontournables du progrès national. En investissant dans la culture, le Gabon peut véritablement se positionner sur la scène mondiale en tant que nation riche non seulement en ressources naturelles, mais aussi en créativité et en diversité culturelle.