Dans une confession glaçante, Armel Mouendou Mbina, également connu sous le nom de de Grand Kallé, a levé le voile sur les horreurs qu’il a endurées pendant plus de 10 mois au B2, un centre de détention obscur au Gabon. Victime d’un enlèvement brutal le 2 janvier 2018, Mouendou Mbina, un acteur politique actif, a pointé du doigt Jean-Claude Sipamio Berre, récemment nommé délégué spécial de la commune d’Akanda, comme étant le cerveau derrière son enlèvement, sa séquestration et ses tortures.
Le témoignage de Mouendou Mbina expose les méthodes inhumaines employées au B2, évoquant des parallèles avec les camps de concentration. Ces révélations remettent en lumière les actes de torture et d’humiliation infligés aux activistes et citoyens engagés durant la résistance contre le coup d’État électoral de 2016 perpétré par Ali Bongo et ses forces militaires.
Alors que le Gabon tente de tourner la page sur son passé sombre, la nomination de Jean-Claude Sipamio Berre à un poste aussi crucial que délégué spécial de la commune d’Akanda suscite l’indignation. Sipamio Berre, tenu responsable des violations flagrantes des droits de l’homme, devient ainsi un symbole des lacunes persistantes dans le respect de la dignité humaine.
Le (CTRI), chargé de restaurer la dignité et le respect de l’honneur des Gabonais, doit agir de manière décisive. L’aberration que constitue la nomination de Sipamio Berre exige une réaction immédiate. Pour que le peuple continue de croire en un réel changement sous la direction du CTRI, des actions concrètes sont nécessaires.
En premier lieu, la révocation immédiate de Jean-Claude Sipamio Berre de ses fonctions récemment attribuées est impérative. Sa présence à un poste de pouvoir envoie un message contradictoire quant aux intentions du CTRI. En parallèle, une réparation doit être octroyée à Armel Mouendou Mbina et à tous les Gabonais qui ont subi les affres de la torture et de l’humiliation au B2.
Enfin, la fermeture du B2 est inévitable, à moins d’une réforme radicale pour qu’il serve exclusivement les intérêts du peuple, et non ceux d’un dirigeant. Cela marquerait une étape cruciale vers la véritable justice, la réhabilitation des victimes et la construction d’un avenir où les droits de l’homme sont respectés.
Les nouvelles autorités gabonaises sont confrontées à un choix décisif : rester fidèles à la mission du CTRI en œuvrant pour la dignité et les droits de l’homme, ou permettre la perpétuation de l’ombre du passé sur l’avenir du pays. La réponse à cette question déterminera le chemin que prendra le Gabon dans sa quête de justice et de rédemption.